UFC-Que Choisir dépose plainte contre huit sites de commerce en ligne – dont Amazon – pour pratiques commerciales trompeuses. En ligne de mire : des promotions qui n’en sont pas vraiment.
L’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir a annoncé mercredi 31 mai avoir déposé plainte pour « pratiques commerciales trompeuses » contre huit sites majeurs de commerce en ligne dont Amazon, La Redoute, Zalando ou encore Cdiscount. « L’analyse par l’UFC-Que Choisir d’un échantillon de 6 586 annonces portant un prix barré, publiées sur les principaux sites de commerce en ligne, montre que seulement 3,4 % d’entre elles correspondent à de véritables promotions opérées par les vendeurs », ce qui correspond à « plus de 9 prix barrés sur 10 [qui] sont des promotions trompeuses », déplore l’association.
Dans le détail, l’UFC affirme que pour la quasi-totalité de son échantillon (96,6 %), « les professionnels affichent des promotions reposant non pas sur des réductions de prix sur les 30 derniers jours, mais sur le concept de prix dit de comparaison. Dans ce cas, ils choisissent librement un prix de référence avec lequel comparer leur produit, de manière à présenter leur offre comme une affaire à ne pas manquer ». L’association cite ainsi plusieurs « allégations recensées » telles que « prix de vente conseillé », « à l’origine », « ancien prix », « prix moyen sur la marketplace », « prix moyen sur les sites concurrents » ou « prix renseigné par le vendeur » qui, selon elle, sont « aussi multiples qu’inintelligibles ».
Directive Omnibus
Ces « pratiques contestables dupent les consommateurs en leur faisant miroiter de belles affaires », déplore-t-elle en guise de synthèse. « Compte tenu des dérives constatées », l’association a annoncé qu’elle déposait plainte auprès du procureur de la République de Paris contre huit sites de commerce en ligne pour pratiques commerciales trompeuses, soit Amazon, Asos, Cdiscount, E.Leclerc, La Redoute, Rue du Commerce, Veepee et Zalando.
Parallèlement, l’association de défense des consommateurs demande à la Commission européenne « d’interdire strictement tout autre système de prix de référence que celui prévu par la directive Omnibus ». Ce règlement européen « impose depuis un an que l’affichage d’une réduction de prix se fasse sur la base du prix le plus bas pratiqué par le vendeur » au cours du « mois précédant l’entrée en vigueur de la promotion », rappelle ainsi l’UFC.