La grand-messe du Parti républicain, organisée du 15 au 18 juillet à Milwaukee, regorge de merchandising en l’honneur de Trump. Parmi eux, un t-shirt déjà devenu culte de l’ex-président, l’oreille ensanglantée, le poing levé, avec en fond un drapeau américain.
Elle a fait le tour du monde et se décline déjà en t-shirts : moins de 72 heures après la tentative d’assassinat de Donald Trump, l’image du républicain, oreille en sang et poing levé, était déjà immortalisée sur des produits dérivés vendus à la convention républicaine de Milwaukee. À chaque élection américaine son lot d’objets kitchs, et autant d’opportunités pour les équipes de campagne ou des particuliers de récolter des gros sous. La grand-messe du Parti républicain, organisée du 15 au 18 juillet, ne déroge pas à la règle : les couloirs du complexe omnisports de Milwaukee regorgent de casquettes, t-shirts et autocollants à la gloire de Donald Trump.
Mais un article en particulier, qui n’est pas vendu par l’équipe Trump, a suscité la curiosité des milliers de participants de la convention mardi 16 juillet : un t-shirt blanc, floqué de l’image déjà célébrissime de l’ancien président juste après qu’il a été visé par des tirs samedi 13 juillet lors d’un meeting en Pennsylvanie. Colleen Johns, qui a vu en la scène « une véritable source d’inspiration », envisage d’acheter l’un de ces t-shirts pour son petit-fils, confie-t-elle à l’AFP. N’est-il pas de mauvais goût de vendre ces t-shirts trois jours seulement après l’attaque ? Pas pour Francine Gargano, venue du New Jersey. « Je pense que c’est la bonne chose à faire », affirme la républicaine, qui voit en ces marchandises une forme d’hommage à Donald Trump. « C’est la raison pour laquelle nous sommes ici », assure-t-elle. Les t-shirts ont été si bien reçus par les participants de la convention que leur fabricant, Brad Neuser, a dû en imprimer davantage. « C’est une image déjà culte », estime-t-il.
En plus du t-shirt, on trouve de tout dans les rangées de stands de la convention, comme par exemple une guitare à 1 000 dollars dédicacée par Lee Greenwood, chanteur de country célèbre pour sa chanson « God Bless the USA ». Ce tube patriotique a été joué pour la première fois à la convention républicaine de 1984, qui a mis Ronald Reagan en orbite pour un second mandat. La popularité de la chanson s’est vérifiée aux conventions républicaines suivantes ainsi qu’à des moments clés comme les attentats du 11 septembre 2001 ou l’invasion américaine de l’Irak en 2003. Souvent présenté comme le chanteur préféré de Donald Trump, Lee Greenwood a eu l’honneur d’annoncer son arrivée triomphale lundi 1er juillet dans la grande salle accueillant les délégués républicains à Milwaukee.
Plus loin dans les allées, on peut acheter un « Recueil de poèmes de Donald J. Trump » au prix unitaire de 45 dollars. Ces « poèmes » sont en réalité des tweets de Trump. Les livres s’arrachent apparemment par centaines. « On sera en rupture de stock aujourd’hui », confie Gregory Woodman, à l’origine du recueil. Sur un autre stand, une organisation de défense des armes à feu propose une tombola dont le premier prix est un fusil d’assaut de type AR-15, l’arme utilisée par le tireur qui a tenté d’assassiner samedi Donald Trump. Quand on le lui fait remarquer, la responsable sur place, Beth Alcazar n’y voit rien de déplacé. « Ceci n’a aucun rapport avec les événements de ce week-end », assure-t-elle.