Ils sont 39% parmi les managers français à qualifier leur état d'esprit d'«enthousiaste», près de 20% de «serein» et plus de 11% d'«épanoui». Voilà les résultats - pour le moins souriants - du baromètre des managers réalisé en octobre 2012 par l'organisme CSP Formation auprès de 209 cadres (dont 58,4% de managers de proximité, 23% d'encadrants de managers et 11,5% de dirigeants). Dans un contexte morose, ils sont donc au global 70% à rester optimistes. A l'inverse, un tiers des managers affichent ostensiblement leur blues: 9,5% se disent «réservés», 8,5% «désabusés», 8% «stressés» et 4% «inquiets».
Motivés par les responsabilités
Autre point noir relevé par les managers: l'absence de reconnaissance. 28% des managers déclarent souffrir d'un manque de reconnaissance de la part de leur hiérarchie. Un problème d'autant plus aigu si l'on se trouve en bas de l'échelle du management: en effet, 33% des managers de proximité se sentent assez peu ou pas du tout reconnus, contre 15% des «managers de managers» et 13% des dirigeants. A la question: «Qu'est-ce qui vous motive le plus aujourd'hui pour venir travailler?», les cadres citent, en tête, le goût des responsabilités (51,6% des réponses) puis le contenu de leur métier (45,5%) et les relations avec les membres de leur équipe (42%). A noter que l'ambiance de travail et la fierté d'appartenir à l'entreprise arrivent loin derrière (respectivement 16,4% et 13,1%). Tout comme les perspectives de rémunération (elles ne sont citées que par 12,2% des managers), comme si, de crise en crise, ils avaient fini par intégrer les faibles marges de manœuvre de leurs sociétés.