Publicis Consultants a mené, avec Toluna et Harris Interactive, une étude titrée « L’inflation, et après ? », assortie d’une étude Sonar, à la frontière du social-listening et du planning stratégique. Ainsi, sur les 91 % de Français qui ont changé leurs habitudes de consommation, 69 % affirment que celles-ci seront durables quoi qu’il arrive. « Là où le Covid avait fait advenir un nouveau travailleur (avec notamment l’essor du télétravail), tout se passe comme si l’inflation était en train de façonner un nouveau consommateur. Comme si la sobriété subie des mois que nous vivons était sur le point de se muer en sobriété choisie », résume l’étude. Pour la plupart des Français, la situation ne reviendra pas à la normale de sitôt : en effet, 61 % pensent que l’inflation va se prolonger après la fin 2023, dont 37 % après la fin 2024. Pour 91 % de la population, le coût des matières premières a un effet important sur l’inflation, dont 60 % estiment qu’il a un effet « très important ».
Viennent ensuite la spéculation d’entreprises (41 % « un effet très important »), le tarissement des ressources naturelles (40 %), la guerre en Ukraine (42 %) et l’augmentation des dépenses publiques (39 %). En revanche, le lien avec la pandémie de Covid-19 paraît moins évident aux yeux des Français (23 %, ce qui la place en dernier parmi la liste proposée).
Dans ce climat de défiance générale envers les différents acteurs économiques, seules les associations de consommateurs et les petits commerçants recueillent la confiance de plus de 2 Français sur 3 pour lutter contre les effets de l’inflation. La grande distribution quant à elle, recueille la confiance d’environ 1 Français sur 3, au même niveau que les pouvoirs publics, l’Union européenne et les banques. Enfin, ce sont les puissances étrangères à qui l’on accorde le moins de confiance, et tout particulièrement la Chine et la Russie (15 % de confiance).