Pourquoi avoir créé des journées consacrées à l'emploi ?
Jacques Esnous. L'idée est née au printemps 2009. C'est l'histoire d'une pulsion journalistique devenue citoyenne. On ne voulait surtout pas accentuer la sinistrose en parlant de la crise, plutôt montrer qu'il restait des gisements d'emploi avec des postes accessibles à tous à condition de jouer la carte de la solidarité.
Comment s'est organisée la première opération ?
J. E. Nous avons demandé le 23 mars 2009 à nos auditeurs, par l’intermédiaire du site rtl.fr et du 32 10, de déposer leurs offres d'emploi. Nous les mettons en rapport avec les auditeurs à la recherche d'un travail. En deux jours, 6 000 offres ont été déposées. On a été totalement débordés. Forts de ce succès, on a ancré en novembre 2009 ce rendez-vous chaque dernier lundi du mois dans notre grille de programmes. Via notamment des reportages et interviews sur l'emploi dans RTL Matin, Midi et RTL Soir.
Quel bilan dressez-vous ?
J. E. Très positif. Nous recevons en moyenne 25 000 offres par mois sur le Web. Cela donne une plus grande visibilité à notre site. Attention, l'objectif n'est pas du tout marketing, on ne mesure pas l'audience que cela génère pour la station. Un média se doit d'être un trait d'union entre l'information et les citoyens. Si d'autres nous copient, c'est bien. D'ailleurs, c'est déjà le cas avec des initiatives similaires du Parisien, de TF1 ou encore de Femme actuelle. Enfin, je dois dire que pour les journalistes, ce type d'opération a une grande vertu : celle de les responsabiliser. C'est une façon de montrer que nous ne sommes pas déconnectés des réalités comme le grand public nous le reproche souvent.
