Tribune
Stéphane Lecca, président de la délégation Communication événementielle de l’AACC,préconise un renouveau dans la relation agences-annonceurs.

Les agences de communication événementielle qui en ont fait leur credo se sont regroupées au sein de l'AACC. Car oui, nous créons de la valeur. Une valeur qui aujourd'hui est rarement mesurée, souvent difficile à quantifier sur nos événements corporate, mais un client qui nous glisse à l'oreille à la fin de son événement: «Vous nous avez fait gagner un an!», cela démontre bien l'impact immatériel de notre métier.

 

Est-ce cette difficulté à démontrer à nos clients cet impact qui fait que nous n'arrivons pas à valoriser la force et la puissance de nos idées? Des clients dont la plupart nous reconnaissent effectivement cette capacité de création et d'innovation et qui voient de plus en plus dans la communication événementielle un excellent moyen d'atteindre et surtout de toucher différemment «leurs» publics.

 

Une création pas rémunérée

 

Toutes les études le confirment: la communication événementielle, sous toutes ses formes d'expression, est un média à part, avec ses codes et ses spécificités. Preuve en est aussi la généralisation de notre présence dans des compétitions globales [...].

 

Dès lors, nous sommes en droit de nous poser la question: pourquoi les annonceurs ne rémunèrent-ils pas la création (au sens large) de nos agences? Nous, agences, portons une certaine responsabilité. Tout d'abord parce que nous ne valorisons pas assez notre apport stratégique et créatif dans nos recommandations et nos budgets. De plus, nous n'avons sans doute pas su communiquer sur notre mutation, d'agences d'événements (plutôt orientées production) à agences-conseils en communication événementielle, avec un véritable apport stratégique et créatif. A cela s'ajoute le fait que nous n'avons pas aujourd'hui d'outils pertinents de mesure de l'efficacité de nos événements corporate.

 

Mais les annonceurs ont également leur part de responsabilité. Dans un contexte hyperconcurrentiel où l'appel d'offres est devenu quasiment systématique (quel que soit le montant du budget), ils savent profiter de ce marché tendu pour négocier nos budgets «création». Puisque nous acceptons parfois l'inacceptable, pourquoi s'en priveraient-ils? Cette tendance lourde et qui s'est ancrée dans les (mauvaises) habitudes porte un danger: la paupérisation des forces créatives des agences. [...]

 

Nouvelle forme d'équilibre et de collaboration

 

Il est temps de réagir car cela se fera également au détriment des annonceurs. Ils nous consultent aujourd'hui pour notre capacité à innover, à inventer des dispositifs nouveaux, pertinents et qui font la différence. La solution nous appartient. Nous, agences, en défendant notre création au sens large et en la valorisant Et vous, clients, en reconnaissant «matériellement» la force de nos idées.

 

Pour avancer dans cette voie, nous serons prochainement force de propositions et chercherons à démontrer que nous avons à cœur de retrouver rapidement une nouvelle forme d'équilibre et de collaboration entre nos deux «univers». Pour le seul profit des différents publics qui sont les cibles des solutions événementielles que nous construisons et réussissons ensemble. A suivre...

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