Tribunes
Les contenus vidéo, ou «motion», ne sont plus simplement des outils de diffusion pour les produits ou services d'une entreprise, mais un réel moyen de mettre en avant la marque. Tribune de Frédéric Géhant, directeur associé de Sonic Blue.

La multiplication des supports et l'avènement de l'interactivité ont favorisé ces relations pour donner naissance à une communication collaborative où la marque s'adresse désormais directement à ses clients. Cela lui permet notamment de renforcer ses actifs de marque et d'installer sa notoriété via les codes adoptés aujourd'hui par la société.

Des visiteurs à qui on propose des vidéos restent en moyenne deux minutes de plus sur un site, et il y a 64% de chances supplémentaires qu'ils transforment leur visite en acte d'achat. Une campagne d'e-mail marketing comprenant une vidéo verra son taux de clic augmenter de 96%! (Sources: Media Post, Marketing Week, Cisco). Qui plus est, les vidéos apparaissent dans 70% des cent premiers résultats de requête des moteurs de recherche, et d'ici quatre ans, 90% des données échangées sur Internet seront des vidéos.

Pour les entreprises, c'est le moyen le plus pertinent de donner vie à leurs messages, de partager leurs valeurs, de faire vivre de réelles expériences de marque aux consommateurs. C'est aussi un support de communication qui a la faculté d'être pédagogique. Beaucoup plus attrayante et plus accessible, la vidéo fédère, crée du lien et renforce la proximité avec le grand public.

Un responsable marketing sur deux pense que la vidéo est plus impactante pour gagner en efficacité. Ils ont raison! Dans cette effervescence, on ne peut pas contester que les contenus animés soient devenus aujourd'hui le média le plus partagé et le plus aimé des consommateurs. Ces sont des supports de communication qui offrent une information plus riche, qui véhiculent une forte charge émotionnelle et qui sont «vivants».

Grâce au motion, on peut humaniser son discours, les prises de parole sont engageantes et permettent en temps de crise d'amener de la cohérence et de la lisibilité aux messages des marques. Pour les entreprises, le motion a aussi un autre avantage: il est rentable. Par rapport à des coûts d'impression (flyers, campagne print, etc.), les dépenses sont optimisées: le film peut être réutilisé sur plusieurs supports, il s'adapte à différents formats (Internet, cinéma, mobile), il peut être utilisé par la marque en interne comme à l'externe.

Sa durée de vie étant plus longue, il permet à l'entreprise d'inscrire durablement sa marque dans l'esprit des consommateurs finaux. Le retour sur investissement est aussi plus facilement mesurable: on peut tracer la vie d'une vidéo, récupérer des statistiques sur le nombre de vue, les taux de clic, et ainsi mesurer l'efficacité de cette action.

Exemple de réussite virale grâce aux contenus motion, Dollar Shave Club, qui frôle les 14 millions de vues. Cette entreprise américaine avait investi son budget marketing de lancement dans la création d'une vidéo. Celle-ci lui a généré une visibilité qui lui aurait coûté près de 8 millions de dollars en équivalent publicitaire…

Devenue très accessibles du fait de la démocratisation des connexions hauts débits, davantage encore avec l'arrivée de la 4G, et prochainement avec la 4K, qui permettra de produire des films d'une résolution exceptionnelle, la création de contenus motion va devenir un réflexe de communication de plus en plus fréquent.

Pour proposer aujourd'hui des solutions différenciantes aux entreprises, il faut aller plus loin et penser les contenus animés dans leur ensemble pour définir une véritable «charte motion» pour les marques. Une charte vidéo, qui permettra – comme le fait déjà une charte graphique – d'harmoniser l'ensemble des prises de parole de la marque sur tous les territoires visuels. Une normalisation de tous les contenus qui rassurera à la fois la marque, ses consommateurs et les prospects de l'entreprise.

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