Il est hautement pernicieux, voire dommageable, d'attribuer la création de «l'identité sonore» à une société, de surcroît leader sur le marché de la virgule sonore («le terme d'identité sonore a été créé il y a bientôt vingt ans par un Français, Michael Boumendil»).
L'identité sonore n'est en rien cantonnée à ce que vous laissez penser, à savoir le jingle. Autant il est vrai qu'une marque doit véhiculer le même type de message selon ses différents points de contacts, autant l'utilisation du son sera différente selon les terrains d'expression de la marque: film, radio, événementiel, Internet, attente téléphonique, etc.
D'autre part, l'utilisation du jingle peut être utile en tant que tel, mais surtout pour des marques qui disposent de moyens d'expression très limités, le jingle faisant office dans ces conditions de «signal d'alarme» ou d'identification, selon les avis.
Un jingle ne crée pas de lien émotionnel avec le consommateur, et c'est justement là où il est important de recentrer le débat. Pour trente nouveaux jingles entendus, combien seront vraiment mémorisables? Et pour quelle raison?
Qui a envie d'écouter un jingle? De là à le transformer en identité sonore, il y a une frontière que les petits sorciers de la très courte mélodie franchissent allègrement… Le chantier de l'identité sonore est en pleine mutation. Donc, pour parler stratégie ou vision, ayons, s'il vous plaît, une vue d'ensemble du sujet.
Dernière chose: qui dit marché dit «business». Or, aucun chiffre sur ledit business n'est mentionné dans votre article. C'est bien dommage, car on parle de sommes d'argent importantes, raison pour laquelle on voit fleurir justement une kyrielle de nouveaux acteurs dans ce domaine. A bon entendeur…