Parier sur le mauvais goût pour renforcer la préférence de marque ! L’idée était audacieuse. Avec «The worst song in the world», Rosapark et Monoprix ont relevé le défi. Alors que le distributeur mise plutôt avec succès sur l’attachement à la marque : on fait ses courses dans «son» Monoprix. Avec cette publicité, il soumet une jeune femme à un melting-pot de styles musicaux des plus improbables : pop ringarde, solo de saxophone, rap… Une exposition insupportable qui ferait craquer les tympans les plus résistants. Ajoutez en sus un clip qui fait la part belle au kitsch et au ringard, au point que l’on a un peu l’impression de revivre les pires heures du concours de l’Eurovision. Et cela donne, «The worst song in the world», un crash test musical et une chanson que l’on adore détester. Au point que le titre a été écouté plus de 50000 fois sur les plateformes de streaming (Spotify, Deezer...).
Comme Rosapark n’a pas fait les choses à moitié, le tournage aussi était rock’n’roll: l’agence a décidé de recréer une grange dans le studio pour servir de décor au groupe. Une idée piquée à David Lee Roth, qui avait installé une grange sur une plage américaine dans son clip California Girls (1988)… Une grange qui finalement n’apparaît pas dans la version actuelle de «The worst song in the world». Mais cela n’empêche pas la chanson qui écorche les oreilles de rafler à la fois le Grand Prix Stratégies de la Publicité 2018 et le Prix des annonceurs de l’UDA 2018. Un carton plein.