Nouveau cheval de bataille depuis sa réélection, Donald Trump veut s'attaquer aux géants de la tech et «démanteler le cartel de la censure».
De la chasse aux sorcières à la chasse aux censeurs ? C’est la direction que revendique Donald Trump depuis sa réélection à la tête des États-Unis. Ultime preuve en date : le choix de nommer Brendan Carr à la tête de la FCC, le puissant régulateur américain des télécoms. C’est « un guerrier de la Liberté d’Expression », a affirmé Donald Trump dimanche 17 novembre, dans le communiqué annonçant la nomination de ce commissaire de la FCC depuis 2017, dont les intérêts convergent avec ceux d’Elon Musk. De quoi faire réagir Brendan Carr sans tarder sur X : « Nous devons démanteler le cartel de la censure », imposé selon lui par les géants de la tech tels que Facebook, Google, Apple ou Microsoft, « et restaurer le droit à la liberté d’expression des Américains ». S’il ne fait aucun doute que ces propos guerriers raviront nombre de compatriotes et de contemporains, ceux-ci occultent une donnée essentielle. Si la liberté d’expression doit être défendue corps et âme, elle ne peut pour autant s’affranchir de contraintes réglementaires, économiques ou sociales, socle conjoncturel imparfait mais essentiel à tout projet de société. Penser le contraire serait une traque irrationnelle digne d’une chasse aux sorcières.