Streaming
Edouard Braud, directeur des partenariats médias de Facebook en France et en Europe du Sud, explique comment sa plateforme développe des événements payants en live.

Est-ce la crise sanitaire qui vous a conduit à accélérer dans le streaming culturel en proposant une fonctionnalité payante ?

Edouard Braud. Oui, lorsqu’elle a commencé, de nombreux artistes se sont appuyés sur nos plateformes pour maintenir le lien avec leur public. On a vu énormément de Facebook live fleurir sous la bannière « Ensemble à la maison », qui a rassemblé 316 millions de vues pendant le premier confinement. Certains nous ont demandé de les aider à maintenir une activité économique étant donné que les salles sont fermées. À l’initiative de la France, Facebook a donc accéléré le développement d’une fonctionnalité : la capacité de faire payer pour accéder à ces lives. C’est ainsi qu’en août elle a été mise à disposition de l’ensemble des pages. Que ce soit des spectacles, de séances de coaching, des conférences…

 

Cela ne coûte rien à l’organisateur ?

Non, nous avons obtenu des stores mobiles une exemption de commission sur les transactions. 100 % des revenus générés sur ces Facebook Live payants sont conservés par les organisateurs. L’initiative « Ensemble au spectacle » est née de notre volonté de faire savoir aux acteurs du spectacle vivant que de même qu’ils s’appuient sur nos plateformes pour faire la promotion de leurs spectacles physiques, ils peuvent continuer à travailler leur communauté et les renvoyer vers ces Facebook live payants. Nous avons commencé par l’Opéra de Paris puis accompagné le théâtre Rive Gauche et le festival Paroles citoyennes. N’importe quelle page peut accéder à cette fonctionnalité.



Même pour des événements purement commerciaux, sur Facebook live, qui génèrent de l’argent, Facebook ne prend pas de commission ?

Bien sûr. Tout l’objet est justement que les acteurs génèrent de l’argent. C’est un nouvel usage pour la plateforme, qui est par nature un environnement où les contenus sont gratuits. L’Opéra de Paris a ainsi permis à 8500 foyers de se connecter en direct à un spectacle de danse contemporaine avec des billets à 4,50 euros. C’est plusieurs fois la capacité du palais Garnier. Cela a aussi permis de montrer l’envers du décor. Depuis, l’Opéra a créé sa propre plateforme. On a reconduit l’expérience avec Le Petit Coiffeur, la nouvelle pièce de Jean-Philippe Daguerre, qui a réuni mille spectateurs à 9 euros.

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