Dans le sillage de l’Allemagne et de la France, l'Europe a été ces 30 dernières années à l'origine de 40% des inventions dans le domaine des technologies liées à l'eau. Un enjeu crucial.
L'Europe a été ces trente dernières années à l'origine de 40 % des inventions dans le domaine des technologies liées à l'eau, suivie par les Etats-Unis (23 %), le Japon (12 %) et la Chine (5 %), a indiqué jeudi 18 juillet l'Office européen des brevets (OEB). Pour la période 1992-2021, les inventeurs européens ont été en tête dans tous les grands domaines relatifs à l'eau, selon le rapport de l'OEB : collecte de l'eau potable, efficacité dans ses usages, traitement des eaux usées, protection contre les inondations...
Une invention européenne sur huit venue de France
Au cours de ces trois décennies, plus de 22 000 brevets internationaux ont été déposés dans le monde, dont une majorité (60 %) concerne le traitement de l'eau, notamment l'automatisation et le contrôle des opérations de traitement. En Europe, l'Allemagne arrive en tête (12 % des inventions mondiales). La France, dans le sillage de ses entreprises et instituts de recherche, suit de près avec une invention européenne sur huit, s’arrogeant par ailleurs le cinquième rang au niveau mondial. « Compte tenu des menaces que fait peser le changement climatique, l'innovation en matière d'approvisionnement en eau et de protection contre les risques liés à l'eau doit se développer encore plus rapidement au cours des prochaines décennies », souligne le président de l'OEB, António Campinos. Ce rapport veut notamment fournir « aux décideurs politiques une analyse du paysage de la technologie de l'eau », tout en apportant « un soutien aux inventeurs ».
Veolia, Suez et le CNRS se distinguent
Parmi les entreprises, les principaux déposants de brevets sont le français Veolia - qui a intégré depuis 2022 une partie de son rival Suez, Xylem (États-Unis) et Kurita (Japon), indique l'OEB. Dans le top 5 des universités et organismes publics de recherche, se trouvent, dans l'ordre, deux universités chinoises (la Chinese Academy of Sciences et la Nanjing University), le Centre nationale de la recherche scientifique (CNRS) ainsi que les universités américaines MIT et University of California.