La pandémie de Covid-19 est à l’origine de grands bouleversements dans les usages internet, liés directement à l’explosion des commandes en ligne et qui concernent principalement la fréquence et les raisons pour lesquelles les internautes s’y connectent. Qu’ils soient en télétravail ou qu’ils contactent leurs amis via des appels vidéo, usagers et consommateurs sont plus que jamais en ligne. Et comme les magasins et les restaurants du monde entier ont fermé leurs portes durant plusieurs mois, internet a été pris d’assaut pour commander des articles essentiels. De fait, le volume des commandes en ligne a atteint des niveaux sans précédent.
Alors que le temps passé devant les écrans a atteint des sommets, qu’en est-il de l’utilisation des réseaux sociaux ? Celle-ci a augmenté pendant les différents confinements. La majorité des personnes disent qu'elles n'ont pas diminué le temps passé sur les plateformes, Instagram arrivant en tête en termes d’usage (44 %), selon une étude d'Influenster de juillet 2020. Parmi les plateformes découvertes cette année, TikTok est mise à l’honneur. Sur la question de la préférence quand il s’agit de s’évader ou de se faire plaisir en ces temps difficiles, les plateformes désignées en premier sont Instagram (30 %), TikTok (24 %) et YouTube (21 %).
Comme le temps passé devant les réseaux sociaux augmente, les informations sur la pandémie peuvent paraître envahissantes. Cependant, si la vague d’information issue de la Covid n’est pas un prétexte suffisant pour justifier que les utilisateurs s’en détournent, deux réseaux sont tout de même «évités» pour cette raison : Facebook (20 %) et Twitter (12 %), selon la même étude. Par ailleurs, les publications en rapport avec la pandémie sont décrites par les usagers comme des contenus parfois «accablants» (17 %), «surchargés d'informations» (15 %) voire «stressants» (15 %).
Réseaux sociaux et société, une quête de sens
Au-delà d’une utilisation accrue des réseaux, les publications des usagers ont connu des changements de fond. Presque un tiers des personnes indiquent qu’elles dédaignent désormais les publications qui peuvent être perçues comme sans intérêt. En 2020, les questions de justice sociale et les questions raciales ont été au cœur de l'actualité, notamment aux États-Unis mais aussi en Europe. Dans ce contexte, les contenus sur les réseaux ont évolué. Une plus grande conscience citoyenne se manifeste avec le partage de davantage d'informations et de ressources en rapport avec l'actualité. Nombre sont ceux aussi qui s'abstiennent désormais de partager des selfies ou des statuts trop personnels au bénéfice de contenus soutenant des causes spécifiques.
Mais les internautes ne sont pas seulement sur les réseaux pour partager et lire des nouvelles, ils y font aussi du shopping. Cette réalité ne découle pas forcément de la pandémie. Une grande majorité de personnes consultent les réseaux pour obtenir des informations sur une marque et ses produits, et notamment pour faire des découvertes. Toutefois, les consommateurs apprécient aussi les réseaux pour jauger de la présence globale d’une entreprise sur ces plateformes. De celle-ci découle l’envie ou non de s’engager avec une marque, puis de passer aux achats. Les réseaux constituent donc la toute première étape vers l’achat.
Dans un contexte pandémique, chacun en est appelé à sa responsabilité. Avec l’astreinte obligeant à rester à domicile autant que possible, les réseaux sociaux sont devenus de précieux leviers de divertissement, également utilisés par les artistes, chanteurs ou comédiens. En tant que marque, il est essentiel de garder cela à l'esprit, d’être présent là où se trouvent les clients et de proposer aux abonnés un contenu attrayant, passionnant ainsi qu'un dispositif d’achat transparent et sans frictions. Alors que la crise sanitaire n’est pas encore derrière nous et que la méfiance est toujours de mise vis-à-vis des commerces physiques, aller à la rencontre des clients, notamment sur les réseaux sociaux, est primordial pour repenser son business model ou tout simplement maintenir de bonnes performances quant au chiffre d’affaires.