Consommation
Alors que les prix mondiaux des produits alimentaires ont bondi en mai de près de 40% sur un an, en raison notamment de la flambée des prix des huiles végétales, du sucre et des céréales, les entreprises de l'industrie agroalimentaire représentées par l'Ania demandent une hausse des prix de 9% en moyenne.

Les entreprises de l'industrie agroalimentaire représentées par l'Ania demandent une augmentation de 9% du prix des denrées alimentaires pour tenir compte de la forte hausse des prix et de la disponibilité des matières premières agricoles. «Dans un contexte de déflation persistante» des prix dans les grandes et moyennes surfaces (-0,3% en 2020, selon le panéliste IRI), «les tensions sur le prix des matières premières affectent considérablement la santé financière des industries agroalimentaires, traduisant un double décrochage de compétitivité, en France et en comparaison internationale», explique l'Association nationale des industries alimentaires dans un communiqué.

Dans ce contexte, «les entreprises interrogées par l'Ania remontent un besoin tarifaire de 9% en moyenne toutes catégories confondues, ce qui traduit l'urgence de la situation». Dans le détail, elles réclament d'augmenter le prix des produits laitiers de 11%, celui des plats préparés de 8% et les huiles et les graisses de 50%.

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Les prix mondiaux des produits alimentaires ont bondi en mai de près de 40% sur un an, atteignant leur niveau le plus haut depuis septembre 2011, avait annoncé la semaine dernière l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). La hausse enregistrée s'explique par la flambée des prix des huiles végétales, du sucre et des céréales, ainsi que par le raffermissement des prix de la viande et des produits laitiers, expliquait la FAO.

«Aujourd'hui, la notion d'inflation alimentaire raisonnée et raisonnable ne doit plus être taboue», plaide encore l'Ania, pour qui «l'alignement de l'inflation alimentaire à un niveau comparable à l'inflation globale (1,4% en mai) se traduirait par un coût d'environ 2 euros par ménage et par mois, le poste alimentaire ne représentant plus que 10% du budget global des ménages en 2021».

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