L'inspection générale du groupe Orange a été mandatée pour mener une enquête approfondie sur la panne grave de sept heures mercredi 2 juin, ayant eu des répercussions humaines désastreuses. «Celle-ci devra mener les investigations nécessaires pour identifier les causes précises de cet incident et émettre des recommandations pour tirer tous les enseignements nécessaires», précise le groupe dans un communiqué.
Les conclusions de cette enquête interne sont attendues sous sept jours. «En lien avec la cellule interministérielle de crise, nous avons mis en place hier soir une cellule dédiée afin de résoudre d'éventuels dysfonctionnements locaux qui pourraient apparaître», a ajouté l'opérateur téléphonique.
Une nouvelle cellule interministérielle de crise va se réunir dans la matinée pour faire un bilan de la nuit, en présence du Premier ministre Jean Castex, a indiqué Matignon.
Mort d'au moins quatre personnes
Pendant environ sept heures mercredi soir, à partir de 16h45 environ, les numéros 15 (Samu), 17 (police), 18 (pompiers) et 112 (numéro européen unique) ont été inaccessibles ou très difficilement accessibles dans l'ensemble de la France, obligeant les personnes à rappeler les numéros de nombreuses fois, ou à utiliser des lignes directes à 10 chiffres mis en place dans l'urgence par les autorités.
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a fustigé les «dysfonctionnements graves et inacceptables» de cet événement inédit qui pourrait être lié à la mort d'au moins quatre personnes dont un jeune enfant, selon un bilan encore très provisoire.
Le PDG d'Orange Stéphane Richard a présenté «ses plus vives excuses» aux personnes touchées. Interrogé sur l'origine de cette panne, il a écarté l'hypothèse d'une cyberattaque, expliquant que cet incident était «plus probablement» dû à «une défaillance logicielle dans (les) équipements critiques de réseaux», c'est-à-dire des plateformes chargées d'acheminer des appels.
Lire aussi : Orange en pleine tempête après un blackout massif