Des hommes et des femmes comme tout le monde. D'après un article du site américain The Verge paru jeudi 3 juin, Facebook prévoit de mettre fin à l'immunité très controversée dont bénéficient les politiques qui enfreignent ses règles, et donc de les traiter comme n'importe quel usager.
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Selon le site spécialisé, le géant des réseaux sociaux pourrait annoncer ce retournement de situation vendredi 4 juin, dans la foulée des remontrances de son conseil de surveillance.
«Les mêmes règles devraient s'appliquer à tous les utilisateurs», ont déclaré les membres indépendants de cette jeune instance, appelée à décider si Facebook a eu raison ou non de bannir l'ancien président Donald Trump. Ce dernier est accusé d'avoir encouragé ses partisans lors de l'attaque du Capitole début janvier, en contravention du règlement de la plateforme sur l'apologie de la violence.
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Le conseil de surveillance de Facebook, sorte de cour suprême, a reconnu l'urgence de l'intervention sur le moment, mais renvoyé la décision ultime - laisser revenir ou pas Donald Trump - à l'entreprise. Il a surtout appelé le réseau à clarifier ses règles «arbitraires». Or jusqu'au mois de janvier, Facebook avait surtout fait preuve de laxisme vis-à-vis du milliardaire républicain, ex-président des États-Unis.
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Mark Zuckerberg, le patron du groupe californien, refuse depuis des années de jouer le rôle «d'arbitre de la vérité en ligne». Une position devenue intenable avec Donald Trump, prompt à minimiser la gravité de la pandémie ou à dénoncer, sans preuve, de soi-disant fraudes électorales. Autant de propos qui jettent de l'huile sur le feu dans un pays déjà très divisé. L'invasion du Congrès, qui a fait plusieurs morts, a marqué un tournant.
Mais Facebook n'était pas revenu sur sa liste de personnalités politiques exemptées de certaines de ses règles et sanctions (sur la désinformation, notamment) au nom de «l'intérêt du public» à se faire sa propre opinion. Ce traitement de faveur suscite beaucoup de critiques, y compris en interne.
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La réticence de Facebook à retirer des messages de Donald Trump il y a un an, considérés comme des soutiens aux violences policières pendant les manifestations contre le racisme systémique, avait été désavouée publiquement par des employés. Accusées de servir de mégaphone à l'ancien président, la plateforme et ses voisines, comme Twitter, ont durci leur modération des contenus, à grand renfort de signalements adossés aux messages problématiques. Ces initiatives n'empêchent pas les démocrates de leur reprocher leur inefficacité à contenir la désinformation, tandis que les républicains les accusent de censure.
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Selon The Verge, Facebook pourrait aussi faire preuve de plus de transparence sur les avertissements en cas d'infraction, qui peuvent conduire à l'exclusion des comptes récidivistes. L'entreprise n'a pas répondu à une sollicitation de l'AFP.
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