La sous-représentation persistante des femmes dans les métiers de la tech.
C’est un fait. Il existe heureusement de plus en plus d’initiatives pour réguler cet écart comme les associations 50inTech, Ell’oweb, Sista et bien d’autres. Mais il y a besoin d’un gros coup de pied dans la fourmilière de l’éducation nationale pour renforcer dès le plus jeune âge l’idée que les femmes ont leur place dans les métiers du numérique. Là où le bât blesse, c’est dans l’orientation. C’est d’autant plus grave que le numérique pèse 30 % des nouvelles offres d’emploi. Nous courons le risque que, de la même manière que le monde a été dessiné par des hommes, le monde numérique continue de l’être par des hommes. Je dirais même, des hommes blancs.
Diversidays qui reçoit l’aide de la Fondation Google pour accompagner 10 000 demandeurs d'emploi vers le numérique.
En nous associant avec Pôle emploi et l’Agefiph, la plus grosse association pour l'insertion professionnelle pour les personnes en situation de handicap, il s’agit d’accompagner les gens qui ont besoin de se reconvertir vers les métiers du numérique. Beaucoup ont une appétence pour ces métiers mais ont des freins. Est-ce que j’ai le bon niveau de diplôme ? Ai-je envie de me reformer ? Est-ce fait pour moi ? Ai-je encore l’âge ? Nous agissons comme le chaînon manquant entre les acteurs de la formation professionnelle et les formations et écoles du numérique. Cela se fait via des ateliers de montée en compétence ou des forums de rencontre avec des employeurs de la région.
Le décrochage de certains étudiants et les difficultés pour s’intégrer au monde du travail en 2021.
Nous savions déjà qu’il existait deux catégories d’étudiants, les boursiers et les non-boursiers. Nous voyons désormais que l’écart se creuse encore entre les deux. La crise a mis en relief la précarité numérique de ceux qui n’ont pas un bon ordinateur ou une bonne connexion pour travailler à distance. Chaque région a eu son lot d’annonces pour les aider. Cela devrait aider à réduire les écarts entre territoires. C’est peut-être la seule bonne nouvelle.
Joe Biden qui entend nommer des magistrats dont les profils éclectiques reflètent la diversité de la société américaine.
Le binôme qu’il forme avec Kamala Harris était déjà une manière forte de rompre avec la précédente mandature. La nomination de Rachel Levine, ministre adjointe de la Santé et transgenre, casse les stéréotypes. C’est par la différence des regards, des parcours et des expériences qu’on réussira. J’y vois un signal encourageant. Nous vivons dans une période où l’incarnation et le symbole sont importants mais avec la compétence, c’est mieux. Dans le cas de Rachel Levine, pédiatre diplômée de Harvard, elle combine les deux.
Le lancement du fonds 2050 par Marie Ekeland voulant réconcilier logique financière à court-terme et impact de long terme.
C’est très positif, nous avons besoin de fonds éthiques. C’est un pas de plus après des initiatives comme le label B-Corp aux États-Unis par exemple. Mais ce qu’il faut regarder, selon moi, c’est ce que l’on met dans « impact ». Car c’est devenu un mot à la mode. On se rend compte que les gens du monde de l’impact et des fonds sont les mêmes. Pendant ce temps à peine 1 % des levées de fonds sont portées par des femmes – et des diplômées de HEC, l’Essec ou des Ponts… - et je ne parle même pas des critères sociaux.
Moins d'un quart des grandes entreprises ont pris des mesures pour le climat, selon Arabesque.
C’est dommage pour elles car elles sont très attendues sur ce terrain. Je pense que beaucoup se demandent surtout, en ce moment, comment elles vont rétablir leur activité après la crise. Sauf que celles qui auront un impact positif seront plus soutenues dans l’opinion donc c’est dans leur intérêt de jouer le jeu. Mais encore faut-il qu’elles soient sincères. Je pense qu’il faut normaliser ce qu’est l’impact car il devient une tarte à la crème au même titre que la bienveillance. Si on veut sortir de l’autoproclamation, il faut des indicateurs de mesure, peut-être comme celui du Mouvement Impact France. Sinon, c’est à celui qui aboie le plus fort. Après le greenwashing, le social washing semble plus grave car on ne lèse pas la nature, mais l’humain.Moins d'un quart des grandes entreprises ont pris des mesures pour le climat, selon Arabesque. C’est dommage pour elles car elles sont très attendues sur ce terrain. Je pense que beaucoup se demandent surtout, en ce moment, comment elles vont rétablir leur activité après la crise. Sauf que celles qui auront un impact positif seront plus soutenues dans l’opinion donc c’est dans leur intérêt de jouer le jeu. Mais encore faut-il qu’elles soient sincères. Je pense qu’il faut normaliser ce qu’est l’impact car il devient une tarte à la crème au même titre que la bienveillance. Si on veut sortir de l’autoproclamation, il faut des indicateurs de mesure, peut-être comme celui du Mouvement Impact France. Sinon, c’est à celui qui aboie le plus fort. Après le greenwashing, le social washing semble plus grave car on ne lèse pas la nature, mais l’humain.
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La Commission européenne qui veut encadrer les usages à risque de l'intelligence artificielle.
On sait qu’il existe beaucoup de biais discriminants, sexistes et racistes dans les algorithmes parce qu’ils sont souvent développés par des hommes blancs. Ils sont parfois inconscients mais ils existent. Et lorsque que ça se retrouve dans des systèmes de reconnaissance faciale, les conséquences sont graves. Je prône une diversité dans les équipes de développement.
Huawei qui propose de revoir le fonctionnement du web pour la 6G avec New IP, et d’imposer aux internautes de s’authentifier pour accéder au réseau.
Je ne suis pas technophobe mais on doit commencer à s’interroger sur les conséquences de la tech… Ce projet chinois de tracer les nouvelles routes de la soie et de contrôler l’internet mondial est irrésistible. Alors que Huawei aiderait la Chine à identifier les Ouïghours avec l’IA, je trouve ça flippant.
Le lancement de Déclics Numériques avec Shopify.
L’objectif est de rendre accessibles au plus grand nombre les compétences liées au commerce. La crise du Covid-19 a accéléré ce besoin de vendre en ligne ; donc notre idée est d’aider les gens qui ont le potentiel de le faire.