Économie
Le pays annonce le montant de son emprunt et il s'agit d'un record qui n'avait pas été atteint depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. En effet, le Royaume-Uni a été l'un des pays le plus durement touchés par la pandémie.

L'emprunt du secteur public s'est élevé à 303,1 milliards lors de l'année fiscale achevée en mars au Royaume-Uni, un record depuis la fin de la deuxième guerre mondiale quand ces données ont commencé à être enregistrées, en raison d'aides massives du gouvernement pour amortir le choc de la pandémie. Cela représente 14,5% du produit intérieur brut, la part la plus élevée depuis mars 1946 quand elle avait culminé à 15,2%. C'est 246 milliards de livres de plus qu'un an auparavant, précise l'Office national des statistiques (ONS), mais 24,3 milliards de moins que ne le prévoyait l'organisme public de prévisions budgétaires OBR.

Par ailleurs, les recettes fiscales du gouvernement britannique ont atteint 523,6 milliards de livres pour l'année terminée en mars, 34,2 milliards de livres de moins que lors de l'exercice précédent «à cause de chute notable dans des taxes liées à la production comme la TVA, la taxe sur les bâtiments commerciaux ou celle sur le carburant», détaille l'ONS.   

 

Rebond avec la vente au détail

Le Royaume-Uni est l'un des pays les plus durement touchés par la pandémie de coronavirus avec au moins 127 327 morts. L'ONS indique par ailleurs que les ventes au détail ont poursuivi leur rebond en mars avec une hausse de 5,4% comparé au mois précédent, notamment grâce à des achats de vêtements en vue de la levée des restrictions.

En février, les ventes au détail avaient déjà repris des couleurs avec une hausse de 2,1% après une chute en janvier à cause du retour à un confinement strict dans le pays fin décembre. Les écoles ont réouvert le 8 mars suivi de l'autorisation de se réunir à six en extérieur fin du mois dernier puis réouverture des commerces non essentiels et des restaurants ou bars en extérieur le 12 avril. Il faudra attendre fin juin au moins pour la levée totale des restrictions.

«Si une croissance de 17,5% sur un mois dans l'habillement, l'un des secteurs dont les ventes se sont effondrées à cause de la pandémie, est substantielle, le volume des ventes de vêtements reste 41,5% inférieur à février 2020», avant le plein choc de la pandémie, précise l'ONS.

Les pépiniéristes et fleuristes ont aussi fait partie des secteurs qui ont vu leurs ventes progresser en mars, la passion des Britanniques pour le jardinage s'étant encore accentuée pendant des mois de confinements.

Enfin, la levée de l'interdiction de se déplacer s'est aussi traduite par un rebond des ventes de carburant, note l'ONS. «Après des mois à se languir en jogging les consommateurs ont cherché de nouvelles tenues avec la perspective de sortir à nouveau», a commenté Susannah Streeter, analyste de Hargreaves Landsdown. Les personnes âgées ont aussi beaucoup dépensé en équipements de mobilité, «le programme de vaccination leur ayant donné la confiance pour s'aventurer hors de chez eux», ajoute l'analyste.

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