Luxe
Hermès s’attend à un deuxième trimestre difficile en raison de la crise liée du Covid-19 mais reste confiant dans sa capacité à rebondir, en témoigne la réouverture récente de ses magasins en Chine.

Hermès a annoncé jeudi que ses ventes seraient «fortement» affectées au deuxième trimestre par l'épidémie de Covid-19, mais le groupe de luxe, qui figure parmi les marques françaises les plus valorisées, reste «confiant» dans sa «résilience» et annonce des tendances favorables en Chine où ses magasins ont rouvert. «Après un mois de janvier très dynamique dans toutes les régions du monde, le début de l'année 2020 est marqué par une crise sanitaire dont l'ampleur, la durée, comme l'étendue géographique sont sans précédent», souligne le sellier-maroquinier dans son communiqué.

Lors des trois premiers mois de l'année, ses ventes se sont établies à 1,5 milliard d'euros, en baisse de 6,5% sur un an. Toutes les zones géographiques ont été touchées par la crise sanitaire et les fermetures de magasins, en Asie (hors Japon) notamment, où les ventes sont en baisse de 9% sur le trimestre. Mais les boutiques Hermès en Chine continentale -marché crucial pour tout le secteur du luxe- ont progressivement rouvert en mars, et celles de Hong Kong et de Macao «ont retrouvé un trafic réduit, en raison des mesures de contrôle de frontières». «Nous avons une tendance positive en Chine continentale, avec une croissance à deux chiffres» depuis la réouverture des magasins, a précisé le PDG Axel Dumas lors d'une conférence téléphonique.

Plus de la moitié des ventes en Asie-Pacifique l’an passé

L'an dernier, Hermès a réalisé 51% de ses ventes en Asie-Pacifique, Japon compris, contre 18% dans la zone Amériques, et 17% en Europe (hors France). Le groupe estime jeudi que l'évolution de la pandémie et les mesures décrétées par chaque Etat «ne permettent pas à ce stade de prévoir les dates de réouverture des magasins». En conséquence, ses ventes du deuxième trimestre «seront fortement impactées par les fermetures d'une partie significative du réseau», prévient-il. «Nous sommes prudents car au deuxième trimestre, beaucoup de magasins resteront fermés. Mais je reste confiant et optimiste», a affirmé Axel Dumas.

Hermès a également fait état d'une «reprise d'activité partielle et progressive» depuis le 14 avril sur ses sites de production, qui avaient été fermés mi-mars. Il a réaffirmé qu'il n'aurait pas recours aux aides publiques mises en place par le gouvernement, et qu'il avait maintenu le salaire de base de ses 15500 salariés en France et dans le monde, sans utiliser les dispositifs d'activité partielle. Hermès emploie 9500 personnes dans l'Hexagone et sa production y est effectuée à 80%.

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