En marge des épreuves sportives, Paris 2024 a lancé son Olympiade Culturelle, un ensemble d’événements mêlant art et sport. Focus sur l’un d’entre eux.
Sofia Nabet est cheminote à la SNCF et championne de boxe anglaise. Et, ce 22 juillet après-midi, également conteuse d’histoire. Sur une scène installée dans la salle de billard de l’Olympia, ordinairement fermée au public, l’athlète raconte, mouvements à l’appui, le match qui l’a vu décrocher la victoire aux championnats de France. Elle se confie sur son geste de concentration - trois coups sur la cuisse -, sur le parcours de son père, boxeur avant elle, sur la « combinaison fétiche » de coups qu’elle oppose à son adversaire pour s’emparer de la victoire…
Chorégraphie
Ce récit, au format Live Magazine, est l’une propositions artistiques programmées dans le cadre de l’Olympiade culturelle de Paris 2024, un ensemble d’événements mêlant art et sport s’étalant sur plusieurs mois, et auquel participe durant trois jours, du 22 au 24 juillet, la mythique salle de concert parisienne. « C’est la fraternité entre l’art et le sport », se réjouit Dominique Hervieu, directrice de la culture de Paris 2024, dans le programme de l’événement. Outre cette performance de Sofia Nabet, sont également proposés : la projection d’un film du chorégraphe Philippe Decouflé, artisan des cérémonies d’ouverture et de clôture à Albertville 1992, un spectacle de danse, réunissant une vingtaine de danseurs valides et en situation de handicap, ainsi que l’athlète Marie José Pérec et l’humoriste Claudia Tagbo (« A l’Unisson », du para-athlète Arnaud Assoumani et du chorégraphe Mourad Bouayad), une chorégraphie dans l’eau, par deux circassiens immergés dans un aquarium à taille humaine (« Out of the blue » de Frédéri Vernier et Sébastien Davis-Van Gelder)… D’autres créations sont également prévues en soirée.
Si l’Olympiade Culturelle se décline dans une série de lieux très variée, l’Olympia a su s’en emparer comme outil de communication. C’est en effet l’occasion pour lui d’accueillir le public, dont plusieurs familles présentes ce jour-là, afin de faire découvrir ses coulisses (gratuitement). Par exemple, « Out of the blue » se tient dans son parking… qui accueille ainsi sa toute première performance artistique. Il a fallu faire le chemin jusque-là, passant à proximité des loges, croisant en plein travail les artistes répétant le spectacle programmé le soir. L’occasion aussi de (re)mettre en avant son histoire, à travers les photos au mur ou des informations distillées au public. La communication autour de l’événement a été opérée via les réseaux de Paris 2024, de la salle elle-même et de l’application de billetterie Dice. Près de 500 personnes sont attendues en journée sur trois jours, et 2000 en soirée.