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Il y a un an, le groupe de rap parisien 1995 se faisait connaître sur la Toile. La bande investira le Zénith de Paris le 23 avril. Un cas d'école de la «révolution» 2.0 dans l’industrie de la musique.

C'est sur une terrasse ensoleillée du 14e arrondissement de Paris qu'Antoine Guéna attend son rendez-vous, sweat-shirt gris frappé du logo de son groupe 1995 (prononcer un-neuf-neuf-cinq). Ces jeunes rappeurs parisiens ont connu une ascension fulgurante l'an passé. Ce en quelques mois par le seul biais des réseaux sociaux (Facebook, Twitter, You Tube…). «Les gens ont commencé à nous suivre et à partager nos clips. Et c'est allé de plus en plus vite», s'étonne encore Antoine Guéna.

Diplômé en gestion de Panthéon-Assas, Antoine, plus célèbre sous son nom de scène «Fonky Flav», gère la communication et la promotion de son groupe depuis ses débuts. Il administre notamment les comptes officiels de 1995 sur Facebook et Twitter. Il prend en charge l'organisation de la tournée du premier album, intitulé La Source, en 2011. Celle de leur deuxième opus, La Suite, sera planifiée par le tourneur Bleu Citron et commencera au Zénith de Paris le 23 avril.

Coordonner les effets d'annonce

Une démarche résolument indépendante: Antoine lance il y a un an, avec ses compères, l'entreprise Undoubleneufcinq dont ils sont tous actionnaires, dans le but de pouvoir investir dans des locaux et du matériel d'enregistrement. «On a investi à peu près 5 000 euros pour le premier EP [Extended Play ou mini-album], vraiment pas grand chose par rapport à ce qu'on en a fait», confie-t-il.

Pour ce qui est de la communication et des moyens employés, la stratégie est simple. Le groupe choisit les dates de sortie des clips, teasers ou encore celles du dévoilement des pochettes d'albums. Les publications des différents membres sur les réseaux sociaux sont coordonnées afin de soigner les effets d'annonce. Le second EP, sorti le 5 mars, s'est vendu à 8 500 exemplaires en une semaine.

Si la jeune escouade reste indépendante côté production, elle a signé un contrat de distribution avec Polydor (Universal) en novembre dernier. Mais, jusqu'à présent, le retour sur investissement «se fait surtout sur les concerts», précise Antoine Guéna.

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