Canal+ Football App
Lancée en 2012, l'application s'est imposée comme le meilleur ami de l'abonné Canal+ fan de football. Développé par Netco Sport, l'outil propose une flopée de statistiques pour mieux analyser le match en direct. Il permet de revoir sur son 2e écran une action ou un but sous différents angles de prises de vue. «Un choix possible 30 à 40 secondes après l'action, comme d'autres petites séquences de jeu ou d'interviews, indique François-Charles Bideaux, directeur de production pôle sport du groupe Canal+. C'est le plus populaire. Certains abonnés, en déplacement ou hors de leur domicile, suivent les matchs ainsi.» L'appli, qui sera sans doute déclinée pour d'autres compétitions et disciplines (Premier League anglais, Coupe d'Afrique des nations, Formule 1…), a été téléchargée 1,3 million de fois et affiche plus de 2 millions de sessions mensuelles. Ce sont les grandes affiches qui déclenchent le plus de connexions, comme un match PSG/OM, qui culmine à 120 000 visiteurs uniques.
C dans l'air
L'interactivité a été invitée dès le départ dans ce talk-show politique diffusé quotidiennement en direct sur France 5. «C'est l'actualité qui fait l'audience, et on a pris l'habitude d'ouvrir tous les robinets pour faire passer l'information», indique Rémi Tereszkiewicz, directeur de Lagardère Entertainment Digital. Le rôle de la page web de l'émission est d'agréger les discussions enregistrées dans les réseaux sociaux. Ces commentaires sont publiés à l'écran et permettent d'orienter le débat mené par Yves Calvi. La page apporte également des compléments d'information sur les thèmes abordés dans l'émission. «C'est une fonction décryptage importante, car l'interactivité a des limites et il ne faut pas en abuser», explique Rémi Tereszkiewicz. La page web de C dans l'air a reçu plus de 650 000 visites en septembre. Chaque jour, quelque 3 000 questions sont posées et le pic de la consommation est linéaire avec celui de l'émission en se situant aux alentours de 17 heures.
Lire: le dossier Social TV & second écran
Danse avec les stars
Le concours de danse de TF1 se bonifie avec les saisons, sa déclinaison second écran également. Pour cette cinquième année, la version numérique propose deux principales nouveautés: un dispositif multicaméra qui, comme lors de la Coupe du monde de football, permet de suivre la prestation d'un candidat sous divers angles; une interaction renforcée avec les téléspectateurs grâce à des questions dont les réponses peuvent être commentées par les animateurs. «L'objectif est de provoquer encore plus d'engagement, d'être encore plus immergé», commente Olivier Ou Ramdame, directeur général adjoint d'E-TF1. «Nous faisons évoluer nos propositions en fonction de la technologie et des usages.» Ainsi, le second flux en direct des coulisses a été abandonné. «Ce n'était pas la meilleure manière de vivre le direct, reconnaît le dirigeant. Il ne faut pas perturber la narration.» Disponible via l'offre Connect dans l'application My TF1, la page Danse avec les stars atteignait l'an passé 450 000 connexions lors des meilleures soirées.
Qu'est-ce que je sais vraiment?
La deuxième édition du grand quizz télévisuel de M6, qui sera diffusé avant la fin de l'année, met encore en avant, et de manière naturelle, l'offre second écran associée. «Ce prolongement est dans l'ADN du programme, il est totalement imbriqué», affirme Thomas Follin, directeur général adjoint de M6 Web. Cette proposition permet aux téléspectateurs de jouer en direct, de répondre aux mêmes questions que les personnalités et de se jauger par rapport à eux. Pour la deuxième édition, rien ne changera fondamentalement. «Dans ce cas, il ne faut pas essayer de faire autre chose que le format de base, car l'objectif est de garder les téléspectateurs du début à la fin», poursuit Thomas Follin. Pas d'éléments perturbateurs donc, tels les compléments aux réponses. En avril, le divertissement, avait rassemblé 500 000 utilisateurs sur l'offre second écran, avec un temps d'utilisation d'une heure vingt minutes.
Bruno Fraioli
