Smart saison 2, épisode 1. La chronique d'Alexis Thobellem sur les objets connectés est de retour sur Stratégies.fr après les vacances avec ce patch connecté qui permet de monitorer la quantité de nicotine délivrée.

Si l'on devait schématiser, il serait possible d'écrire que la saison 2013-2014 fut celle de Kickstarter: douze mois pendant lesquels plusieurs dizaines de projets par jour furent soumis au goût du grand public sur des plateformes de crowdfunding comme Kickstarter ou Indiegogo. On a pu voir des projets très sérieux, et d'autres absolument farfelus.

Assez logiquement, la saison 2014/2015 sera celle de la commercialisation de l'ensemble des projets ayant collecté suffisamment d'argent pour passer en production. Ce sera donc l'année «Darwin», celle qui mettra en évidence l'inanité de certains produits, la réelle justesse d'usage d'autres démarches. Le grand écrémage, en somme.

En attendant, cette semaine, nous poursuivons #Smart avec la présentation d'un objet connecté vraiment utile: le Smart Stop, un patch nicotinique connecté, pour arrêter de fumer.

Désarmante évidence

Le fonctionnement est très simple, mais semble très efficace: un patch ou un bracelet contient des doses jetables de nicotine et diffuse le produit sous l'épiderme. La délivrance de la quantité de nicotine est monitorée via Bluetooth grâce à une application sur votre smartphone. Dès lors, tout devient possible: créer un programme de sevrage personnalisé, anticiper les moments de manque et les esquiver, réagir à une montée de stress, etc. Bien entendu, la partie «coaching» n'est pas exclue, puisque l'utilisateur reçoit, tout au long de la journée, des messages d'encouragement et des bilans valorisants.

L'idée paraît d'une désarmante évidence mais n'est-ce pas, dans ce monde qui se construit, la signature des futurs succès? Séduisant donc, Smart Stop vient de lever plus de 30 millions de dollars et prévoit un lancement prochain en Europe et aux Etats-Unis. Le prix n'est pas encore connu.

Mais, à y regarder de plus près, que représentent 30 millions de dollars pour Johnson & Johnson, propriétaire de la marque Nicorette et ses patches? Autrement dit, pourquoi n'est-ce pas une grande marque qui effectue cette modernisation de son produit? Souhaitons que l'année 2015 soit celle du réveil des grandes marques dans la jungle de l'internet des objets.

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