C’est un dinosaure du télé-crochet qui revient en vidéo à la demande : Popstars. Pour cette réédition, Prime Video et la société de production DLMS TV misent sur l'excellence et un format docu-réalité autour d'un jury d'artistes composé d'Alonzo, Louane et Eddy de Pretto. 

Depuis le mois de juin 2023, l’annonce du retour de Popstars, émission culte des années 2000, fait grand bruit. Diffusée sur M6 entre 2001 et 2003 puis en 2007 avant de passer sur la chaîne D8 en 2013, la génération Popstars a vu naître les L5, Sheryfa Luna, Linkup et par extension M. Pokora… Pour ceux nés après les années 2000, cette émission consiste à trouver des pépites artistiques, chanteurs et danseurs dans toute la France et fabriquer dans l’idéal un groupe. Dix ans plus tard, le mastodonte Prime Video s’est donné pour objectif de faire renaître cette émission. « Nous sommes déjà présents sur le segment du divertissement avec LOL, le documentaire avec ceux d’Orelsan et Squeezie, il paraissait logique d’aller dans l’arène musicale. Nous avons fait le choix de ressusciter Popstars pour deux raisons : sa narration est parfaitement alignée avec les codes du streaming et la marque convoque encore un imaginaire », témoigne Thomas Dubois, directeur des contenus Originals, Amazon MGM Studios, France.

En juin 2022, la plateforme de vidéos sollicite le propriétaire du programme, Banijay, pour racheter ses droits et demande à DLMS TV, experte dans le divertissement musical, de produire l’émission. À noter que c’est elle qui a orchestré le retour à l’antenne en 2022 d’un autre succès des années 2000, la Star Academy. « On s’est mis au travail dès février de l’année suivante avec le nerf de la guerre de cette émission, le casting. Nous avons donc lancé un casting ouvert dans toute la France, avec en tête de chercher des personnes calées dans la pop urbaine, sans dire que c’était pour Popstars. Il y a toujours beaucoup de candidats quand on cherche des chanteurs, même sans dire le programme. Ça a duré jusqu’en juin. À la rentrée, nous avons tenu à peaufiner le casting à Paris pour ne garder que 100 candidats. Nous ne voulions pas de casseroles, seulement l’excellence », clarifie le directeur de la société de production DLMS TV, Mathieu Vergne. 

Basées sur le principe de l'a capella, certaines auditions ont marqué les esprits pour leurs fameuses casseroles, mais pour cette édition, pas de place au rire, seulement au professionnalisme. Autre mot d’ordre, ne plus avoir de groupe genré, « pour ne pas être à côté des codes d’aujourd’hui », précise la plateforme. Et pour les juger, ce ne sont plus des « experts » du milieu artistique mais tout bonnement des chanteurs. Avec en tête d’affiche de ce revival, les artistes Alonzo, Louane et Eddy de Pretto. « C’est un choix qu’on a fait avec Amazon, le côté un peu expert que ce soit sur Nouvelle Star ou Popstars c’était bien, mais un peu années 2000. Quand un premier nous dit oui, cela implique forcément un peu la suite de l’histoire afin de trouver le bon équilibre. Louane et Alonzo se connaissent déjà car ils partagent le même manager. Avec Eddy, on ne savait pas comment ça allait marcher mais une grosse complicité s’est créée avec Alonzo, et Louane a su trouver sa place parmi ces deux fortes personnalités », raconte le directeur de la boîte de production. « Ils ont un univers bien défini où chacun dans leur domaine représente l’excellence : Alonzo c’est le rap, Louane a vécu le talent show et a été très jeune baignée dans le monde de la télé et Eddy est un remarquable parolier », poursuit Thomas Dubois.

Moins de terrain, plus de show

Cette fabrique de groupe est scindée en deux parties avec quatre premiers épisodes basés sur les castings, tournés dans un hangar à Châtillon (92). « Cette première phase a été très rapide à tourner », se remémore Mathieu Vergne. Sur les 100 personnes venues auditionner a capella devant le trio, 32 sont retenues puis vient l’épreuve de la danse et de chant en situation réelle où seuls 20 candidats seront gardés. Les quatre derniers épisodes portent sur la formation du groupe. « Cette partie a duré plusieurs mois dans un atelier à Ivry », précise Mathieu Vergne. À première vue, on ne retrouve pas forcément la même énergie que dans les précédentes éditions, l’émission est tournée comme un show et porte moins sur la réalité du terrain.

Entre le retour du programme star de TF1 Star Academy et l’émission made in Netflix Nouvelle École, les télé-crochets ont comme qui dirait le vent en poupe. « À la différence des autres programmes, je dirai que Popstars est un docu-réalité, composé d’une compétition organisée comme un talent show puis il y a ce virage documentaire qui suit la formation du groupe », avance Mathieu Vergne. Et effectivement, au fil des minutes, on se laisse prendre au jeu… Le jury est moins dans une position sentencieuse et plus accompagnateur des candidats, ils sont d'ailleurs la voix-off de la première partie du programme. « C’est un programme qui peut toucher tout le monde, de 18 à 50 ans, la musique est assez universelle. De plus, il est inscrit dans l’inconscient collectif. Au travers de cette émission, nous offrons la possibilité à des gens de montrer leur talents, donnant à voir des trajectoires de vie aspirationnelles, qui peuvent parler à tout le monde », confesse le directeur des contenus. Les quatre premiers épisodes sont donc à retrouver sur la plateforme dès le 12 septembre et il faudra attendre le 19 septembre pour connaître le futur groupe Popstars

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