Entretien d'embauche
Dans le cadre de sa semaine de l'emploi, Stratégies publie une série d'articles à destination des candidats et des recruteurs. Deuxième épisode : comment recadrer un recruteur qui serait tenté de creuser du côté de la vie personnelle.

La religion, l’orientation sexuelle voire les origines sociales… ça tombe sous le (bon) sens, ces sujets sont bannis des entretiens de recrutement. Mais, avec les règlementations française et européenne cumulées, l’exercice est de plus en plus cadré. Une question sur un congé sabbatique ? Erreur ! Où habitez-vous ? Êtes-vous prêt à déménager ? Double erreur ! La distance entre le domicile et le lieu de travail ne doit pas intervenir. Vous fumez ? Cette simple question enfreint aussi les textes en vigueur. Au total, pas moins de 25 critères peuvent être considérés comme discriminatoires. «S’il y avait une police lors des entretiens, les amendes pleuvraient», nous dit Sabine Mota, manager chez Fed Business. 

Recadrer un entretien en passe de déraper est un exercice de style pas si aisé. «Mieux vaut ne pas répondre à la question posée pour ne pas mettre le doigt dans un engrenage personnel et discriminatoire», conseille sans détour Martin Villelongue, directeur exécutif chez Michael Page.

Comment alors botter en touche avec élégance ? Plus ou moins diplomatiques, quelques formules peuvent être utilisées en de telles circonstances, telles que : 

- «En quoi cela changerait votre opinion de le savoir ?»

- «Je ne pense pas que cela fasse partie des compétences demandées pour le poste.»

- «Ce point me paraît hors sujet».

- «Honnêtement, la tournure de notre échange ne cadre pas avec mes valeurs. Je vais y mettre un terme.»

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