En lançant TF1 Initiatives, le groupe TF1 s’est engagé à renforcer ses actions en faveur de la diversité et de la solidarité, en interne comme dans ses programmes.

À l’occasion de la création de TF1 Initiatives, qui regroupe les actions en faveur de la solidarité et de la diversité du groupe, il fallait apprendre quelques rudiments de langue des signes pour commander un café, le 4 décembre, tour TF1. Un signe de l’engagement de TF1 Publicité à accroître la part des publicités sous-titrées pour sourds et malentendants (5% contre 30% au Royaume-Uni). Pour Gilles Pélisson, le P.-D. G., un groupe qui rassemble 30 millions de téléspectateurs par jour se doit d’être «représentatif de la diversité française», de «promouvoir le lien social et la solidarité» et d’agir pour «l’environnement». Non seulement car «les annonceurs font très attention à cette responsabilité sociétale du groupe TF1», mais aussi car «les compétences et l’expertise n’ont ni sexe ni origine ethnique».

Un label diversité depuis 2010

Sur ce dernier point, le rapport annuel du groupe ne permet pas de mesurer la performance globale de l’entreprise. Reflète-t-elle la diversité des origines de la société? Les chiffres sont confidentiels. Mais depuis 2010, le groupe a obtenu le label diversité et s’est engagé à promouvoir l’insertion professionnelle de jeunes issus de zones d’éducation prioritaire. En tout, ce sont douze à treize jeunes par an qui bénéficient de tels contrats de deux ans. «On ne leur promet pas de les embaucher, précise Arnaud Bosom, DRH, mais avec le logo de TF1 sur leur CV, bizarrement le nom et l’adresse disparaissent.» Le groupe a d’ailleurs recours aux CV vidéo pour «intégrer des jeunes qui, au départ, ont une image très négative de notre chaîne». Sur 3000 salariés, on compte en 2016 149 alternants et 112 contrats de professionnalisation.

Catherine Puiseux, déléguée générale RSE, estime qu’il est important de «refléter la société à l’intérieur de l’entreprise». L'engagement de salariés auprès d'associations comme Stop Illettrisme, qui apprend à lire et à écrire à du personnel de ménage travaillant à TF1, participe de cette mobilisation.

Parité parfaite

Sur la mixité, le groupe est constitué à 50% d’un effectif féminin. Les femmes sont aussi 35% au comité management du groupe. Cinquante d’entre elles, enfin, ont suivi la formation «leadership au féminin depuis 2012». Le combat de l’entreprise réside dans la représentation de la diversité. En atteste la volonté d’amplifier la place des expertes dans les journaux (35%). Pour refléter la diversité des territoires et des initiatives, le directeur de l’information, Thierry Thuillier, a annoncé la création d’une plateforme reprenant les 800 sujets réalisés par an autour de «solutions positives» en matière de développement durable, de santé ou de logement.

Dans les fictions, Ara Aprikian, le directeur des programmes, a aussi dévoilé des initiatives. Après le téléfilm Mention particulière sur une jeune fille trisomique qui passe son bac (6,5 millions de téléspectateurs), une série sera diffusée à la rentrée 2018 sur des adolescents hospitalisés. «Nous n’avons pas de tabous, a explicité Ara Aprikian. Nos seuls tabous sont la créativité et le talent, car on ne fait pas de la télé avec de bonnes intentions.» Reste à trouver des créateurs issus des minorités pour irriguer la télévision. «Il faut en faire plus dans cette direction», reconnaît le patron des programmes.

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