L'assureur poursuit sa transformation digitale en s'immergeant dans la culture numérique avec l'ouverture prochaine d'un «Lab» à San Francisco.

Le digital est le grand chantier de l'assureur français Axa, qui a débloqué une enveloppe de 600 millions d'euros sur trois ans pour accélérer sa mue. Prochaine étape: l'ouverture en 2014 d'un «Lab», à deux pas de la Silicon Valley, poumon mondial de l'innovation. Implanté à San Francisco, ce «capteur», permettra d'être au contact des entreprises les plus innovantes et de répondre à des «enjeux d'imprégnation de la culture digitale, qui doit devenir une culture d'entreprise», note Guillaume Cabrère, ancien directeur de la DDB University, qui officiera des Etats-Unis en tant que directeur du Lab. Depuis le 28 octobre, il travaille à ce nouveau centre névralgique de l'innovation sous la houlette de Frédéric Tardy, directeur du marketing et de la distribution d'Axa, débauché de L'Atelier BNP Paribas aux Etats-Unis pour accompagner la numérisation de l'assureur.

Centre de formation et cellule de veille

Cette nouvelle entité, qui devrait être opérationnelle au 1er semestre 2014, permettra de répondre à un double objectif: «En premier lieu, la formation, indique Frédéric Tardy, car pour pouvoir opérer cette transformation digitale, il faut faire remonter les expertises et former les équipes au sujet.» Accueilli dans un incubateur, le Lab deviendra ainsi un centre de formation pour l'assureur, qui devrait y envoyer des délégations de dirigeants et d'employés en immersion. Les trois personnes qui travailleront au Lab transmettront ainsi le fruit de leurs observations et auront à charge de repérer de potentiels «partenaires d'innovation», car le deuxième objectif, poursuit Fréderic Tardy, «c'est de connecter Axa avec la Silicon Valley, en travaillant avec des start-up locales par exemple».

Une aubaine pour le fonds destiné à l'incubation de l'assureur, l'Axa Seed Factory, pour lequel le Lab «servira de filière de veille pour les secteurs dans lesquels il souhaite investir», conclue Guillaume Cabrère. Premier mouvement en faveur de ce type de partenariat, Axa travaille depuis cette année avec l'entreprise californienne Medallia, qui mesure en temps réel la satisfaction client dans le monde entier.

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