corporate
François Guillot a cofondé Angie + 1 il y a un an et demi, et mène le développement de sa start-up tambour battant.

Un fauteuil pour deux. A l'origine, Angie recherchait un directeur du digital, elle a fini par en embaucher deux. «Début 2011, quand j'ai su que l'agence Angie était intéressée par mon profil et celui de Virgile Jouanneau, alors chez Lowe Stratéus, j'ai proposé à ce dernier de postuler à deux», raconte François Guillot, alors à la tête du digital du groupe I&E. Ce manager de 37 ans a conscience qu'avec son alter ego de Lowe Stratéus, ils forment un «team» digital complémentaire. «Moi je suis spécialiste e-réputation et médias sociaux, lui a une vision plus globale du digital», détaille François Guillot. Le duo séduit Eric Camel, le dirigeant d'Angie qui leur confie les clés d'Angie+1, une petite start-up au sein de l'agence.
En un an et demi, Angie+1 est passée de deux à une dizaine de collaborateurs, en intégrant des consultants, des animateurs de communautés, des veilleurs et des chefs de projet. Des recrutements que François Guillot a menés avec une idée: «Rechercher des convaincus du Web social, pas des ayatollahs. Nous ne sommes pas là pour faire du chiffre avec le digital ou du buzz, mais pour aider les entreprises à avoir un positionnement sur la durée, en mettant en place des choses structurantes en termes d'opinion.»

 

«Partager son expérience»

Certains candidats en ont pris pour leur grade: «Je déteste les phrases définitives du style: “Le papier, c'est terminé» ou “Les entreprises qui ont encore une édition papier n'ont rien compris”, il faut rester assez nuancé, mesuré, il n'y a pas que le digital dans un dispositif de communication.» Toute l'équipe d'Angie+1 doit être alignée sur une même vision du Web social et de l'e-réputation. «Les collaborateurs doivent comprendre ce que l'on veut faire du département», dit François Guillot qui a planché auparavant pendant douze ans sur des problématiques corporate chez I&E.
Le tout jeune âge de l'entreprise et la forte croissance de ses équipes sont un vrai levier de motivation, y compris pour les nouveaux venus: «Du coup, il y a moins de management formel, beaucoup de relations au quotidien, poursuit François Guillot. D'ailleurs, il est difficile, quand on est manager digital, d'être dans la distance avec les équipes, je me positionne plus comme un grand frère qui partagerait son expérience professionnelle que comme un chef ou une figure autoritaire.» Au programme, travail en musique, blagues à gogo et, une fois par mois, blind test dans un bar avec toute l'équipe. «Vu la taille de la structure, on est encore un peu en famille», confie Virgile Jouanneau.
Même si François Guillot n'est pas toujours cool: «Je l'appelle le psychorigide, car il est très à cheval sur certaines règles orthographiques, par exemple», sourit Virgile Jouanneau.
Pour lui, le digital est une matière sérieuse qui nécessite d'aller au fond des choses, de creuser les sujets, même si cela prend du temps. «Il a tendance à énormément s'impliquer, se souvient Valérie Vecchioni,ex-responsable Web social chez I&E. Sa doctrine: dans le digital, pour bien faire les choses, il faut toujours mettre les mains dans le cambouis.»

Son parcours en bref

1975. Naissance à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines).
1996. Maîtrise d'économie à l'université Paris Dauphine.
1997. DESS d'affaires publiques à l'Institut catholique de Paris.
1997. Service militaire à l'Elysée, en tant que chargé de veille.
1998. Consultant en relations publics, puis directeur associé en charge du pôle digital chez I&E.
Depuis 2011. Directeur associé d'Angie+1.

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.