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Le club de l'Electronic Business Group organise plus d’une centaine d’événements par an, pour échanger autour des nouvelles tendances et pratiques.

Même pas peur! La montée en puissance de Linked In, Viadeo ou encore de Google+ n'effraie pas Benjamin Glaesener, directeur général de l'Electronic Business Group (EBG). Pourtant, cette association fondée en 1998 et forte de quelque 600 entreprises adhérentes, dont la totalité des sociétés présentes dans l'indice boursier SBF 120 (CAC 40, premier et second marchés), pourrait voir d'un mauvais œil l'engouement croissant pour ces réseaux professionnels virtuels, qui comptent des millions de membres et deviennent des lieux d'échange importants. A côté, l'EBG fait figure de petite structure artisanale. Il est vrai que ce club trois étoiles actuellement présidé par Stéphane Richard, PDG de France Télécom-Orange, permet de côtoyer en chair et en os des professionnels du marketing, des médias, d'Internet, des achats, de la business intelligence… Trois étoiles en or à l'heure du tout-virtuel!

«Un réseau s'entretient quand on rencontre les gens», assure Benjamin Glaesener. Un club assez fermé car ce ne sont pas les individus, mais les entreprises qui peuvent adhérer à l'EBG, et pas n'importe lesquelles: «Le coût de l'adhésion, 3 625 euros par an par entité, est une barrière à l'entrée, précise Benjamin Glaesener. Du coup, seules les sociétés ayant atteint un certain poids économique peuvent adhérer. Même si, ensuite, l'ensemble des collaborateurs peuvent venir à nos événements.» Cela permet de participer à cent cinquante rendez-vous annuels, sous forme de conférences ou d'ateliers, à l'effectif plus restreint (quarante à cinquante personnes). Les dernières thématiques abordées: le social CRM, le m-commerce, les modèles économiques de Twitter et Tumblr…

Pas de démarchage trop insistant

Depuis 2006, les membres peuvent également participer à des diners thématiques, appelés EBG 500 et organisés une à deux fois par trimestre, qui réunissent entre 300 et 400 personnes. Dernier sujet au menu début avril: «Le mobile explose: quels contenus? Quels acteurs? Quels revenus?»

Le déroulement de ces repas est immuable. Pour la mise en bouche, une conférence-débat d'une heure et demie, est animée par des intervenants. Puis, vient le moment du dîner placé. Les convives - une dizaine de personnes par table - changent de chaise après chaque plat, histoire de multiplier les rencontres. Pour éviter que ces dîners et conférences ne ressemblent à une sorte de Foire de Paris du consulting, Benjamin Glaesener veille à faire respecter un équilibre entre les membres: pas plus d'un quart de prestataires. Et rappelle régulièrement la prohibition d'un démarchage trop insistant pendant ces rencontres.

Les sanctions en cas de mauvais comportement? Cela peut aller jusqu'à la désinscription. Et même si la perspective de contrats signés peut être un motif fort d'adhésion, elle ne doit pas se faire de façon trop ostensible. «Certains prestataires me disent réaliser les trois quarts de leur chiffre d'affaires grâce à notre réseau, se targue tout de même le directeur général de l'EBG. D'ailleurs, l'un de nos adhérents, qui a changé quatre fois d'entreprise ces dernières années, a fait adhérer son nouvel employeur à chaque fois.» Une fidélité qui profite à l'EBG: l'association a ouvert en septembre dernier un bureau à New York et la société qui la gère, baptisée Elenbi, a réalisé un chiffre d'affaires de 2,2 millions d'euros en 2011.

 

(Encadré chiffres clés)

600. Nombre d' entreprises membres.
3 625 euros. Prix de la cotisation annuelle pour une société.
150. Nombre d'événements annuels.
300 à 400. Nombre de participants à chaque dîner EBG 500.

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