télévision

Le président de France Télévisions, qui sera désigné pour un mandat de cinq ans par le chef de l'État, ne disposera pas d'une situation sociale aplanie au sein du groupe public. La décision de la cour d'appel de Paris, le 5 juin, de prolonger le délai de négociation d'une nouvelle convention collective, a pour conséquence de transmettre la patate chaude au futur patron, qui prendra ses fonctions fin août.

L'état-major de France Télévisions a proposé aux syndicats de proroger les accords d'entreprise, incluant notamment les dispositions sur les 35 heures, jusqu'au 8 février 2011, date butoir de l'avenant audiovisuel à la convention collective des journalistes.

Critère de choix

De son côté, le SNJ-CGT estime préférable d'attendre le 8 octobre 2012, date d'expiration de la convention des personnels techniques et administratifs, jugeant que les 180 accords de l'entreprise sont «complètement imbriqués dans les acquis sociaux et indissociables des conventions collectives». En clair, il faut selon lui aboutir à la signature d'une convention collective unique et aligner, pour ce faire, le délai de négociation sur la plus lointaine échéance.

La question est de savoir ce que fera le futur président de la télé publique. «Nous espérons qu'il ne remettra pas en cause une négociation de dix mois. Nous sommes entre les deux plateaux d'une balance: soit nous engrangeons les bénéfices de la négociation, soit c'est un coup de poker avec le risque de tout perdre», souligne Jean-François Téaldi, du SNJ-CGT.

De quoi orienter le choix du prince parmi les candidats pressentis? Face à un Alexandre Bompard qui peut être tenté de tout remettre à plat, Rémy Pflimlin est davantage connu pour ses qualités de négociateur et de pacificateur social.

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.