Ces cinq dernières années la mobilité, les réseaux sociaux, les objets connectés ont fait évoluer de manière considérable nos usages. Les technologies ont créé de nouveaux comportements, qui ont à leur tour favorisé l'innovation. Tout va vite, très vite. Mais la question n'est pas de changer pour changer. L'innovation, comme moteur du développement d'une entreprise, ne se commande pas ad volo [selon le bon vouloir]. C'est une démarche réfléchie qui demande du recul. Innover, oui, mais comment?
1. Veiller. La compréhension du marché est essentielle pour mettre en place une politique d'innovation efficace. Identifier comment évoluent vos concurrents et ce que produisent les jeunes pousses est un principe de base. C'est à partir de là que vous serez en mesure d'identifier les menaces et les opportunités qui conduiront votre action, et vous pourrez alors forger les convictions, qui seront autant de lignes directrices pour mener des projets innovants.
2. Etre agile et définir ses priorités. L'innovation implique des ressources budgétaires et humaines. Dans un contexte où les marges de manœuvre sont réduites et où nous sommes plus que jamais surchargés, le défi est de taille. Une entreprise qui souhaite innover doit s'investir, et ceci à court, moyen et long terme.
3. Mesurer sa réussite ou son échec. Mon innovation produit-elle des résultats tangibles? Mes clients ou utilisateurs se l'approprient-ils? Si oui, nous pouvons parler d'innovation. Cette réussite devra alors être mesurable, quantifiable. L'innovation est un cadre dont le nombre premier est la «mesurabilité» et la performance.
Dès lors, si vous êtes prêts à franchir le cap, qu'allez-vous faire? Bien que chaque secteur ait ses spécificités, des tendances se dégagent. L'enjeu actuel pour les acteurs engagés dans le marketing est la sursollicitation des consommateurs. La multiplication des canaux associée au nombre croissant de supports fait que tout le monde tire à vue. C'est contre-productif.
Une campagne ne donne des résultats tangibles que si elle est engagée dans le multicanal. Les différents canaux doivent être pensés comme complémentaires et faisant partie d'un écosystème dont la règle première est l'interdépendance. La digitalisation du monde physique en est l'exemple le plus probant de ces derniers mois. Ibeacon ne va pas tarder à marquer cette tendance de manière forte.
Son principe renvoie au fait que, désormais, les points de contacts physiques se digitalisent. Cette nouvelle solution, poussée par Apple, permet d'identifier et d'interagir via un Iphone avec un utilisateur qui se rend sur un point de vente. Adossée à des détecteurs et à l'application de la marque, Ineacon permet de communiquer en mode «push» et de remonter des données afin de mieux anticiper ce qui pourrait intéresser tel ou tel en fonction de son comportement et de ses attentes.
L'analyse des données récoltées par ces nouveaux canaux est une autre tendance forte. La gestion de la data doit être dynamique et reposer sur la mise en place de nouveaux outils permettant de lier les campagnes déployées à des solutions de CRM intelligentes, ad hoc et modulables. Ceux qui prétendront ne pas pouvoir traiter leurs données du fait de leur volume ou de leur diversité seront des acteurs qui n'auront pas su déployer les bons outils.
Ainsi, innover en marketing digital, c'est déployer des stratégies qui seront pensées autour de trois principes: pertinence, engagement et mesurabilité. Les campagnes que vous déploierez dans les prochains mois devront, pour être optimale, reposer sur une analyse précise des datas récoltées. C'est à partir de cette dernière étape que vous pourrez communiquer de manière adéquate avec votre public. Vous partagerez avec eux les contenus qui les intéressent. Vous ne serez pas invasif, bien au contraire. Vous serez à leurs côtés.
