Tribune
Jonathan Cherki, président-fondateur de Content Square estime que l'arrivée de ce bouton sur un réseau segmentant comme Twitter prend tout son sens. Explications.

Le nouveau bouton «acheter» de Twitter s'annonce comme une aubaine pour les e-commerçants. Un premier argument en faveur de cette nouvelle fonctionnalité testée par le réseau social est intrinsèquement lié aux valeurs et au fonctionnement de celui-ci.

Twitter est focalisé sur l'instantané et le partage d'informations en temps réel. On l'a longtemps considéré comme un réseau élitiste, mais rien n'est moins vrai aujourd'hui. La majorité des personnes actives sur Twitter y partagent quotidiennement leurs goûts, états d'âmes et réactions à l'actualité, le tout ponctué de hashtags. En cela, Twitter possède une des audiences les plus qualifiée sur internet. L'utilisation massive du retweet assure une visibilité incomparable aux messages publiés sur ce réseau social.

De plus, Twitter est un outil de segmentation publicitaire extrêmement performant, sûrement un des meilleurs au monde. La quantité innombrable de datas réunies par Twitter lui permet de proposer des publicités au contenu extrêmement qualitatif. En effet, le hashtag permet de pousser le bon contenu, à la bonne personne, au bon moment.

De ce point de vue, un bouton «acheter» prend, pour les marques, tout son sens. Imaginez promouvoir un yaourt conçu pour les petites faims à toutes les femmes utilisant le #jaifaim entre 10h et 13h le matin. Imaginez l'audience du réseau lors d'un Super Bowl américain. Imaginez qu'au moment précis où une marque diffuse sa publicité à la télévision elle puisse aussi identifier sur Twitter les personnes sensibles au produit! Ce qu'offre aux e-commerçants le réseau de microblogging, c'est finalement l'hyperpersonnalisation des campagnes. Dans l'optique du cross-canal, du multiécran et de la personnalisation, le bouton Twitter semble avoir toutes ses chances de déclencher l'achat. […]

Si l'on analyse de près la stratégie de Twitter, on constate que le réseau a fait le choix de tester dans un premier temps le bouton uniquement sur les supports mobiles, avec des produits tels que des places de concert. Là aussi, il semble que la méthode soit efficiente. Le mobile est un support qui, de manière générale, convertit différemment que le «desktop». On sait qu'il fonctionne davantage pour des relances paniers, des promotions de dernière minute et des achats coup de cœur. L'internaute ne fait pas ou peu de lèche-vitrines sur son mobile, il «craque». La dimension instantanée de Twitter s'inscrit dans cette logique.

De plus, il propose une solution très ergonomique, facile à employer: l'internaute doit simplement, une fois le bouton «acheter» cliqué, renseigner ses coordonnées bancaires, et le tour est joué. Ses données seront conservées jusqu'au prochain achat, où il n'aura plus qu'à cliquer sur ce même bouton et valider son emplette: une forme d'achat simple et rapide qui peut positivement influer sur la conversion.

Il ne faut pas oublier que le taux de transformation moyen des sites e-commerce, tous secteurs confondu, n'est que de 1%, contre 20% dans une boutique «offline». Le potentiel d'amélioration est considérable! Le social commerce offre une force de frappe supplémentaire aux e-commerçants et de très belles possibilités d'hyper segmentation. Avec le mobile, Twitter s'attaque directement au vif du sujet. La marge d'amélioration est immense et le réseau peut apporter une véritable plus-value pour permettre d'atteindre «les porte-monnaie disponibles». […]

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