« 90% des consommateurs français affirment que les entreprises et les marques doivent montrer des personnes ayant toutes les formes et tous les types de corps », selon l’étude mondiale Visual GPS publiée par Getty. Autrement dit, en 2021, l’inclusion et la diversité ne peuvent plus être un gadget en pub et en communication. D’ailleurs, près de huit consommateurs sur dix attendent des marques qu’elles s’engagent « de manière cohérente en faveur de l’inclusion et de la diversité dans leurs publicités ». Cela commence à se voir dans les stratégies marketing quand Unilever lance par exemple un déodorant adapté aux personnes déficientes visuelles, baptisé Rexona Inclusive.
Si les lignes bougent un peu en marketing et publicité, certaines places fortes continuent de résister à la diversité. C’est le cas des rédactions de médias ou des directions de start-up. Leur point commun ? Un niveau de reproduction sociale inégalé, selon le concept cher au sociologue Pierre Bourdieu. Comme le dénonce le secrétaire d’État au numérique Cédric O, dans l'entretien de cette semaine : « Le startupper français est un mâle blanc diplômé d'HEC. » Du côté des médias, si l’égalité hommes-femmes progresse, la diversité stagne. Pourtant, comme le souligne Marc Epstein, président de l’association La Chance, pour la diversité dans les médias : « L’homogénéité sociale ou culturelle des rédactions est un danger pour la représentativité des médias et aussi pour la démocratie. » Découvrez ce numéro spécial consacré à l'inclusion !
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