Le directeur des rédactions du Figaro revient sur les grandes actualités de la semaine.
La réaction de Nicolas Sarkozy à sa condamnation à un an de prison ferme dans les colonnes du Figaro.
Le jour où sa condamnation a été rendue publique, nos journalistes ont proposé à Nicolas Sarkozy de réagir et il l’a fait dans une longue et unique interview chez nous. Il se défend en insistant sur deux points : la nature du délit qu’on lui reproche, qui est un délit d’intention puisqu’il n’y a pas eu d’acte positivement accompli, et le fait que tous les éléments retenus contre lui soient tirés de conversations qu’il a eues avec son avocat, ce qui, selon lui, est la négation même du principe du secret de la défense. La Cour de cassation devra en décider, avant un ultime recours possible devant la Cour européenne des droits de l’homme.
Amazon, codiffuseur pour la troisième année d’une partie de matchs du tournoi de Roland-Garros.
Flushing Meadows, le tournoi d’Australie, et bien d’autres encore sont depuis longtemps accessibles sur des chaînes payantes. Quant au foot, les amateurs se sont habitués à jongler entre les chaînes et les plateformes pour suivre les matchs. C’est la loi du sport, qui est devenu un business, et les droits télé sont une composante essentielle de ce business. Mais on peut aussi lire d’excellents articles dans Le Figaro !
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Un Festival de Cannes qui retrouve de sa superbe malgré ou avec des polémiques.
Bonne nouvelle : après la baisse de fréquentation liée à l’épidémie du covid et en dépit de la vogue des séries et l’impérialisme des plateformes, la magie du cinéma demeure ! Les stars américaines sont venues en masse : Michael Douglas, Harrison Ford, Cate Blanchett, De Niro, DiCaprio… Dans cet excellent film français qu’est Jeanne du Barry, Johnny Depp partage l’affiche avec Maïwenn. Sans doute faut-il y voir un bel exemple de cette fameuse « attractivité » dont on parle beaucoup…
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La mauvaise image des plateformes auprès du public et des professionnels mise en avant par le dernier sondage Odoxa.
Il doit y avoir une certaine schizophrénie du public, car les mêmes qui les dénigrent sont les premiers à les utiliser ! La vraie critique, et elle est légitime, est dirigée contre l’impuissance des autorités politiques, nationales ou européennes, à faire respecter un certain nombre de réglementations. C’est un vrai défi démocratique que nous posent ces entreprises souvent plus riches et plus puissantes que des États.
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Elon Musk reçu par Emmanuel Macron comme un chef d’État à Paris.
Cela me paraît assez légitime. Cet homme a révolutionné bien des domaines, à commencer par l’industrie automobile, avec Tesla, l’industrie spatiale avec ses missions lunaires et ses réseaux de satellites. C’est naturel que le président le reçoive, dans l’espoir d’en tirer quelques bénéfices économiques pour la France… et sans doute quelques bénéfices d’image pour lui-même…
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The Irish Times, piégé par une tribune créée via l’IA, qu’il a publiée avant de s’excuser.
C’est un risque auquel nous sommes tous confrontés. Les grands médias d’information vont devoir y répondre, par des solutions qui font appel à la technologie, mais en revenant aussi aux fondamentaux du métier : en l’espèce, un simple coup de fil à l’auteur aurait peut-être permis d’éviter la bourde. À nous de garantir, face aux séductions de l’IA, que nos articles reposent sur l’IH, l’intelligence humaine !
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Les affiches sauvages posées à Avignon, grimant Emmanuel Macron en Adolf Hitler.
Comme vous le dites, c’était une campagne sauvage, mais il y a déjà eu un précédent « légal » à Toulon. Et la Cour de cassation, curieusement, avait invoqué pour le valider le droit à la parodie. Pourtant, il me semblerait légitime de proscrire totalement l’utilisation de l’image de Hitler, pour un usage commercial, politique ou « humoristique ». C’est une offense à la personne caricaturée et, plus encore, aux victimes de la barbarie nazie.