Un lendemain de fête difficile. Il y a un peu plus de dix ans, le 1er janvier 2006, les dirigeants bancaires démarraient l’année avec la gueule de bois. Il faut dire que La Banque postale se lançait sur le marché français, faisant trembler les groupes financiers. Leur grande peur : les 17 000 points de contacts de La Poste sur le territoire et le lien très fort des postiers avec leurs clients. Ils avaient raison : La Banque postale compte en 2017 plus de 10 millions de clients particuliers actifs et plus de 11 millions de comptes de dépôts. Et s’attaque aujourd’hui à la clientèle entreprise.
Cette année, c’est l’après Halloween qui risque d’être un peu gâché pour les patrons d'établissements financiers. Le 2 novembre, Orange va enfin mettre sa banque sur orbite, après quelques mois de retard en raison de bugs. Avec une offre quelque peu martienne pour ce secteur : carte bancaire offerte, absence de frais de tenue de compte pour les clients actifs, retraits sans frais dans tous les distributeurs automatiques de billets en zone euro, virement par SMS… Mais la promesse la plus attendue, c’est l’utilisation de l’intelligence artificielle d’IBM (Watson) à la relation client, capable de répondre aux demandes 24h/24. Voilà pour les promesses technologiques et économiques de cette offre bancaire mobile. C'est sans compter sur l’arme fatale d’Orange : son implantation dans les mobiles des Français, avec près de 30 millions d’abonnés. Des clients qui reçoivent déjà des SMS les incitant à tester sa banque…
Lire aussi :