Le PDG de LCP-Assemblée nationale revient sur les grandes actualités de la semaine.
Les nouvelles émissions de LCP sur la philosophie et la transition écologique.
Il s’agit de continuer à donner du sens à travers les grands entretiens. Après Yves Thréard et Daphné Roulier, Mazarine Pingeot sera notre nouvelle intervieweuse autour de la philosophie du vivant. Il me paraissait important qu’on soit sur les questions éthiques, qui vont traverser les débats à l’Assemblée nationale, de façon un peu différente. Sur l’environnement, on est plus sur la raison que sur l’émotion. Plutôt que de susciter une angoisse apocalyptique, nous reposons la question de la transition énergétique et de nos comportements en interpellant nos élus et nous-mêmes. C’est une émission pour l’instant mensuelle. Le budget annuel de LCP est de 16,5 millions d’euros, ce qui représente une journée de fonctionnement de France TV.
La communication du gouvernement avant la grève contre la réforme des retraites.
On est dans un moment où la verticalité est très vite rendue inaudible dès lors qu’elle suscite des oppositions. Les contre-pouvoirs ont plus d’écho et de prégnance dans l’opinion que le pouvoir lui-même, les réseaux sociaux ayant un effet loupe. On est dans une circulation horizontale de l’information qui fonctionne très bien, mais personne n’a réussi à trouver un point d’équilibre entre la verticalité inhérente à la parole de tout pouvoir et cette horizontalité. On a pensé qu’Obama y était arrivé mais ses deux mandats se sont terminés par une sorte d’échec politique puisqu’ils ont permis la victoire de Trump.
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La présidente du Parlement européen qui annonce vouloir mieux contrôler les relations des eurodéputés avec les États tiers après le Qatargate.
Cela pose la question du poids des lobbies, qui sont d’une puissance relativement insoupçonnée, et de leur contrôle. La transparence semble être la seule solution pour nettoyer les écuries d’Augias et redonner de la crédibilité ou de la confiance. Mais cette transparence se heurte à la diplomatie. Elle n’existe qu’avec une part de secret, lequel est nécessairement perçu comme attentatoire. Ce ne sera pas forcément pérenne quand on découvrira qu’une négociation parallèle peut exister en Europe en marge d’un discours dominant. Et dans cette transparence, il y a un début de protestantisation des mœurs politiques.
Marie-Christine Saragosse reconduite pour un troisième mandat.
On pourrait imaginer une forme de continuité. Mais l’Europe est en guerre, les équilibres nés de la mondialisation sont en train de s’effondrer et l’instabilité ne peut plus se suffire à elle-même. La question qui est posée à France Médias Monde, c’est quel type de soft power ce doit être. Il y a une perte d’influence de la France en Afrique. Faut-il imaginer quelque chose d’européen ? Quelles sont les priorités éditoriales ? Ce sont des enjeux stratégiques qui s’imposent à un audiovisuel extérieur. Le soft power français ne veut pas dire la voix de la France. Mais il y a une incapacité à être dans la nuance, c’est l’effet simplificateur des réseaux sociaux.
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Après Camaïeu, la faillite de Place du Marché-Toupargel avec 1900 emplois supprimés.
Le président, d’inspiration libérale, a eu une politique plutôt keynesienne de relance par le bouclier tarifaire, ou les aides pendant la pandémie. Il n'en demeure pas moins que l’inflation et la baisse de la consommation peuvent fragiliser des entreprises. Au-delà des éléments conjoncturels, la situation économique est plutôt bonne. On continue de créer plus d’emplois qu’on en perd. Toutefois, les explosions sociales n’ont pas lieu quand ça va mal, plutôt quand ça va un peu moins mal. On peut aller vers une crise sociale forte. À Toupargel, les syndicats ont demandé des indemnités en se basant sur la fortune des propriétaires, lesquels ne sont même pas venus à l’audience. On est dans un jeu de rôle où tout le monde est allé dans une forme d’excès.
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