La branche française de l'association de protection de l'environnement annonce le 22 novembre, via un communiqué, sa décision de suspendre ses activités sur X (anciennement Twitter), en raison d'un «niveau de toxicité sans précédent» du réseau social.

Greenpeace France tire une croix sur X. Alors que plusieurs médias (Ouest-France, le groupe Sud Ouest, The Guardian, La Vanguardia, L'âge de faire, Vert...) ont annoncé ces derniers jours suspendre leurs publications sur le réseau social X (anciennement Twitter), c'est au tour de la branche française de l'association de protection de l'environnement de rendre public son départ de la plateforme, propriété du controversé Elon Musk. 

Si le compte X de Greenpeace France, créé en avril 2007, regroupe plus de 430 000 abonnés, l'association a pris cette décision pour être en phase avec les « valeurs fondamentales de l’organisation » que sont notamment « la non-violence, le respect des faits scientifiques et la promotion d’un débat public démocratique et constructif », rappelle Greenpeace. « Si aucun réseau social n’est parfait, X atteint aujourd’hui un niveau de toxicité sans précédent : absence de modération, prolifération de discours haineux et climatosceptiques, mise en avant algorithmique de contenus extrémistes… », explique Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France, dans un communiqué. 

« En cohérence avec nos valeurs, nous refusons désormais de nourrir une plateforme qui favorise la désinformation, le climato-scepticisme et offre une tribune privilégiée aux idéologies contraires à la lutte pour la justice climatique et sociale, poursuit le directeur général. Nous observons une impossibilité croissante de mener des débats constructifs sur des enjeux cruciaux tels que le changement climatique, la biodiversité ou la transition énergétique. Cette polarisation extrême et toxique, dangereuse pour la démocratie, nous pousse à cesser immédiatement toute activité sur X. »

Explorer des alternatives comme Bluesky

Greenpeace France ne compte pour autant pas se priver des réseaux sociaux pour communiquer autour de ses engagements. En France, l'association s'adressera aux citoyens via ses comptes Facebook, Instagram, LinkedIn et Threads. Et annonce explorer des alternatives comme Bluesky, réseau social américain boosté par les départs de X

Greenpeace France ne ferme pas son compte X, afin de prévenir les risques d’usurpation d’identité. Plusieurs bureaux de Greenpeace dans le monde « envisagent également de quitter prochainement X en fonction des alternatives existantes dans les différents contextes nationaux », explique l'association invitant également ses abonnés à s'inscrire à sa newsletter, « outil indépendant des algorithmes privés ».

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