Géopolitique
Les États-Unis, dénonçant une «propagande» par la voix d'un responsable anonyme, veulent assimiler les médias d'État chinois à des missions diplomatiques.

Les États-Unis ont annoncé mardi 18 février qu'ils allaient désormais assimiler les médias d'État chinois à des missions diplomatiques, face à ce que des responsables américains qualifient de propagande croissante de Pékin.

Lire aussi : En Chine, de nombreux médias accrédités mais bloqués

Cinq médias, dont l'agence de presse Chine Nouvelle et la télévision publique CGTN, vont maintenant devoir obtenir l'approbation du département d'État américain pour acheter des propriétés aux États-Unis. Ils devront aussi fournir des listes de tous leurs employés, y compris les Américains, selon des responsables du département d'État. Aucune restriction ne sera en revanche appliquée aux activités journalistiques des médias chinois aux États-Unis.

Les responsables du département d'État, qui ont dit avoir informé les cinq groupes des nouvelles règles mardi matin, ont affirmé que l'emprise étatique s'était accrue sur les médias depuis l'arrivée au pouvoir du président Xi Jinping en 2013.

«Il ne fait aucun doute que ces cinq entités font partie de l'appareil de propagande de l'État-parti (chinois) et qu'elles reçoivent des ordres directement d'en haut», a dit un responsable américain à la presse sous couvert de l'anonymat. «Nous savons tous qu'ils sont contrôlés par l'État depuis toujours, mais ce contrôle s'est renforcé avec le temps et c'est devenu beaucoup plus agressif (dans le cadre de) leurs activités en dehors des États-Unis», a-t-il affirmé. Les autres médias visés sont Radio Chine Internationale et les organes diffusant les journaux Le Quotidien du Peuple et le China Daily.

Lire aussi : Comprendre l'offensive technologique des États-Unis contre la Chine

«Droit de répliquer»

La Chine a jugé mercredi 18 février «inacceptables» les nouvelles règles imposées par Washington aux médias d'Etat chinois aux Etats-Unis, désormais assimilés à des missions diplomatiques pour faire face à ce que des responsables américains qualifient de propagande de Pékin. «Les États-Unis se sont toujours vantés de leur liberté de la presse. Mais ils s'ingèrent dans le bon fonctionnement des médias chinois aux États-Unis et entravent leur travail», a dénoncé Geng Shuang, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. «Nous nous réservons le droit de répliquer (aux Etats-Unis) dans le cadre cette affaire.»

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.

Lire aussi :