Droits TV, maillots et billets ne sont plus les seules sources de revenus des clubs. Ils se tournent désormais aussi vers les NFT, l'hospitalité voire même la santé.
Historiquement, les clubs de sport peuvent s’appuyer sur quatre sources principales de revenus. Les droits TV représentent globalement près de la moitié des recettes. Viennent ensuite le sponsoring et le merchandising pour un bon tiers, et, enfin la billetterie et la valorisation des stades dont la part est chaque année plus faible. Aujourd’hui, les attentes des fans et des sponsors évoluent rapidement, et si le quatuor n’est pas fondamentalement remis en question, il se transforme à grande vitesse. Pour les grandes marques de sport, il est impératif de garder la main sur un écosystème de plus en plus complexe et exigeant.
De nouvelles sources de revenus
L’époque où les clubs de sport vendaient des droits, des maillots et des billets «en bons pères de famille» est révolue. Au cœur de la passion economy, la compétition est telle qu’il est impératif de s’ouvrir à de nouvelles pratiques tout en consolidant les fondamentaux. La précieuse attention des fans, autrefois canalisée par la télévision, s'éparpille sur des canaux toujours plus nombreux. Les compétitions traditionnelles font face à de nouvelles concurrences comme l'e-sport. Avec 100 millions de viewers, la finale des championnats du monde de League of Legends a réuni plus de personnes que le Super Bowl.
Les assets digitaux - et en particulier les NFT - pourraient également venir bousculer les modèles traditionnels. PWC anticipe l’émergence de NFT sportifs à collectionner, la transformation des tickets en tokens ouvrant accès à une expérience globale hybride, entre monde physique et numérique, ou encore le développement des tokens d’accès virtuels pour permettre au fan de débloquer certains pans de l’expérience en fonction de la somme qu’il est prêt à payer.
Dans le même temps, la politisation du sport et de ses héros étend son impact sur les ventes, alors que de nouveaux publics émergent. En témoigne le succès incroyable du maillot de l'équipe féminine américaine de soccer, record de ventes sur une saison (hommes et femmes confondus) sur le site de Nike après la Coupe du monde de 2019.
Une intégration plus fine des écosystèmes traditionnels
Cette diversification des revenus ne s'arrête pas au Web3 et aux mondes virtuels : elle s’invite jusque dans les stades. Alors que les groupes sportifs tentent de valoriser la puissance de leur marque, ils étendent leur influence à de nouveaux corps de métiers. Un passage par OL Vallée permet ainsi de constater que l’Olympique lyonnais se décline en acteur de la restauration, en pôle de loisir, en boutiques, en musée, en pôle de santé ou en infrastructures d’hospitalité.
L’avenir est à l’hybridation des deux mondes, dans des logiques d’écosystèmes de plus en plus complexes. Dans son portrait du stade du futur, Atos imagine un fan équipé d’un second écran afin de ne rien manquer de l’action, des technologies de visualisation de donnée en réalité augmentée à l'intérieur des stades, des annonces personnalisées en fonction des profils de fans, ou encore des dispositifs simplifiés afin de commander des boissons depuis sa place à la mi-temps.
Numériques, physiques, et surtout complexes, ces nouveaux écosystèmes posent un enjeu majeur : celui de leur orchestration. Partenaires, sponsors, parties-prenantes : tous participent à la qualité finale de l’expérience du fan, et aux revenus qu’il permet d’engranger.