How to
Une liste des bons gestes à adopter ne suffira pas pour réduire l’empreinte carbone digitale de votre entreprise. Mobiliser vos équipes doit être une étape cruciale de votre stratégie.

Le chiffre est saisissant : 360 kg. C’est la masse de CO2 annuelle émise par un travailleur français à travers son activité numérique, selon le WWF. Étant une des principales sources polluantes des entreprises, le digital doit incontestablement faire partie des chantiers à mener dans le cadre d’une stratégie RSE. Gaël Clouzard et Benjamin Adler, cofondateurs de l’agence Détroit, qui accompagne les entreprises dans leur transition écologique et solidaire, livrent  sept conseils pour embarquer vos équipes avec vous.



1/ Incarner le sujet.« L’incarnation doit être forte pour montrer l’exemple. Si on est sincère, notre démarche n’est pas discutable et elle est plus crédible », détaille Benjamin Adler. Lequel illustre parfaitement la preuve par l’exemple : sa maison est complètement autonome et construite à partir de matériaux recyclés, et il est lui-même membre du syndicat de la gestion des déchets à Nice. 



2/ Ne pas être donneur de leçons. L’une des erreurs en matière d’écologie est d’adopter un ton inquisiteur. Si vous avez réussi à adopter des habitudes responsables, votre exemple ne doit pas servir à culpabiliser les autres. « Il faut inspirer et non pas critiquer », explique Gaël Clouzard.



3/ Se faire aider.« Au début de sa transformation, on peut être un peu comme un écrivain face à la page blanche de son premier roman », concède Benjamin Adler. La solution ? Faire appel à un organisme spécialisé dans l’accompagnement vers la sobriété numérique.



4/ Impliquer ses collaborateurs. Pour se sentir davantage concernés, les collaborateurs ont besoin d’être acteurs du changement. Certains sont même déjà prêts à s’investir individuellement : « Les initiatives viennent souvent de certains collaborateurs qui peuvent devenir de bons ambassadeurs », constate Gaël Clouzard.



5/ Créer des opportunités d’inspiration. Chez Détroit, les cofondateurs emmènent régulièrement leurs équipes sur le terrain. Dernière escapade en date : un séjour à Sète pour aider l’association Wings of The Ocean à nettoyer la mer. « Après plusieurs heures à ramasser des kilos de plastique, la pollution et l’urgence climatique prennent véritablement tout leur sens, raconte Gaël Clouzard. C’est une façon de vivre concrètement le dérèglement climatique et de revenir au bureau avec une nouvelle démarche. »



6/ Dédiaboliser le changement. Le changement d’outils pour des solutions moins polluantes et plus éthiques peut s’avérer difficile. « On a l’impression que cela va être compliqué, car on sort de sa zone de confort. En réalité, le logiciel a un nom différent mais un fonctionnement similaire. Si on explique en plus l’intérêt de changer, cela se passe très bien », assure Benjamin Adler.



7/ Sensibiliser avec les bons chiffres. Si on entend parler au quotidien de gaz à effet de serre, il est parfois difficile de comprendre notre propre responsabilité dans l’affaire. « L’empreinte carbone liée au digital est largement supérieure à ce que le grand public peut penser. Une fois qu’on a compris l’ampleur de l’enjeu, les choses se passent plus facilement », affirme Benjamin Adler. Mesurer l’impact de chacun et présenter des chiffres simples est ainsi un bon moyen d’introduire le sujet.

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