Comment organise-t-on un tel événement après le coronavirus et les contraintes qu’il impose ?
On n’a jamais douté. Je me remémorais les images de l’été 2019. Le French Fab Tour a rassemblé 470 000 personnes. Il a montré la richesse de notre industrie sous toutes ses formes. Avec une vraie dynamique humaine. Cette tournée a prouvé l’intérêt des Français pour l’industrie : il était logique de continuer sur cette dynamique, sur l’entrepreneuriat pour tous. C’est une tournée qui mélange French Tech, French Fab, French Touch, et même « French climat ».
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Depuis mi-mars, la France s’est mise à l’arrêt. Nous nous sommes retroussé les manches et avons pensé autrement. Nous aurions dû démarrer le 15 juillet à Nice, finalement nous démarrerons le 29 juillet à Vieux-Boucau (Nouvelle-Aquitaine). Avant la pandémie, l’industrie recréait davantage d’usines et d’emplois pour la première fois depuis dix ans. C’est très vertueux. Aujourd’hui alors qu’il y a des craintes sur la pérennité de l’emploi et sur l’avenir du pays, il s’agit de retrouver un dynamisme. En prenant toutes les mesures sanitaires (distribution de masques, mise à disposition de gel hydroalcoolique…), nous souhaitons délivrer un message d’optimisme et d’enthousiasme.
Quelles sont les nouveautés de l’édition de cette année ?
Dès le matin, nous serons en tournage dans les villes traversées pour l’émission de télévision « Vive ta ville » qui sera proposée de 15h30 à 17h00. Cette émission veut mettre en avant le savoir-faire local, les entrepreneurs locaux, les forces vives des territoires, les hôteliers, les agriculteurs, les élus… Ceux qui font l’économie locale, la cité et sa prospérité.
On pourra aussi visiter le village du Big Tour et assister à de grands concerts avec Live Nation. Le village (3000-4000 m2, ouverture de 17h00 à 20h00) compte douze espaces dédiés autour de l’industrie, l’innovation, le climat, l’emploi. Des animations seront proposées : réalité virtuelle pour, par exemple, découvrir les fonds marins, impression 3D, tri des déchets, découverte des métiers de la plasturgie, découverte de l’actualité des clubs sportifs… Par ailleurs, l’Ile-de-France sera une nouvelle région traversée cette année.
Avec notamment les débats autour du produire en France, le coronavirus a fait évoluer les mentalités sur le local…
C’est une vision que je partage totalement. La French Tech, la French Fab, la French Touch, la French Generation… Tout le monde est regroupé derrière le même étendard, celui de la France, de la liberté d’entreprendre.
Quelle est votre vision du renouveau pour les marques et les acteurs de leur écosystème (agences…) ?
On n’a jamais rien lâché. Aujourd’hui, les entrepreneurs se relèvent. Beaucoup de gens ont agi, innové pendant la période. Chez Bpifrance, nous avons transformé les 40 événements physiques prévus alors, en 200 événements digitaux. Ceux-ci nous ont permis de toucher plus de 30 000 personnes. Nous n’avons mis en péril aucune agence.
Quel serait pour vous le meilleur symbole de ce Big Tour ?
Une couleur : le jaune. Comme dans la chanson de Gaumar - présente en concert -, « Yellow ». Le jaune, c’est l’énergie, le tournesol qui se tourne vers le soleil, le rayonnement.
Le Big Tour en 3 points clés
Du 29 juillet au 19 septembre
23 dates dans 22 villes – détail des étapes ici