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Plus combative que jamais, l'agence a fini par obtenir son redressement judiciaire et sauvé dix emplois. Elle se concentre dorénavant sur le conseil et la création.

Luc Besnier, fondateur et président de l'agence de communication Reflex Paris, sort la tête de l'eau. Il ne pouvait se résoudre à voir disparaître son agence. Face au refus du tribunal de commerce de Paris de lui accorder un redressement judiciaire (voir Stratégies n°1698 du 8/11/2012), il a mobilisé les médias puis refait la queue pour présenter de nouveau son dossier. Résultat: dix emplois sauvés. «Les articles de Stratégies et Rue 89 ont fait le tour du tribunal. Cette fois, j'ai obtenu l'écoute à laquelle je ne croyais plus avoir droit et une période d'observation de six mois pour remettre ma société en route», raconte le patron, soulagé.

 

Une structure compétitive

Il a divisé par deux ses charges salariales et par quatre son loyer, réussissant à garder une partie de ses anciens locaux du 1er arrondissement à Paris. «J'ai de quoi faire fonctionner l'entreprise pendant six mois. Après je proposerai un plan de redressement pour échelonner le remboursement de mes dettes, soit 2 millions d'euros», précise-t-il.

Accompagné d'un administrateur, «plus un tuteur qu'un gendarme», il se concentre désormais sur ses points forts, le conseil, la création et le planning stratégique offrant au marché les avantages d'une structure légère et compétitive «qui ne marge plus sur la production». Luc Besnier pourrait écrire un roman à partir des témoignages et réactions suscités par sa descente aux enfers. De critiques en encouragements, il sait que certains annonceurs seront refroidis par l'image de son entreprise fragilisée. Mais pas toutes. Plus combatif que jamais, l'entrepreneur a gardé quelques clients fidèles, dont Sofitel et Arjowiggins. Il vient de perdre des compétitions mais en en a aussi gagné. La vie continue.

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