Besoin d'apprendre à poser un carrelage? Lapeyre vous répond avec une vidéo. Envie d'apprendre à déguster le vin? La parole est au caviste Nicolas. Une centaine de marques ont accepté de fournir gratuitement conseils et astuces sur Canaltuto.com (tuto pour tutorial). L'agence Muchi Muchi, à l'origine du site, a persuadé les marques qu'elles étaient les mieux placées pour apporter conseil, expérience et savoir-faire.
«Le développement de l'auto-apprentissage via Internet nous semblait un véritable phénomène de société, favorisé par l'explosion des foyers monoparentaux et incarné par les énormes tirages de collections comme Pour les nuls» explique Éric Ancian, cofondateur de Muchi Muchi.
Cette communication «advisoriale» (de l'anglais «advice», conseil) est le dernier avatar du «brand content», tout en apportant un vrai service aux internautes. Un moyen pour les annonceurs d'améliorer la préférence de marque chez ces derniers, qui sont aussi des consommateurs. Des forums sont prévus pour introduire de l'interactivité.
Se faire connaître des annonceurs
Les marques mettent en général 2 à 4 semaines pour répondre aux questions, les «pure players» étant les plus rapides. Ce sont les questions portant sur la santé qui sont les plus longues à obtenir, car ce sont des médecins qui y répondent. L'agence a financé elle-même cette plate-forme, à hauteur de 30 000 euros, et ne demande aucune contribution financière aux marques.
Lancée discrètement en juillet dernier, le site ne fait pas encore d'énormes scores de fréquentation (quelque 10 000 visiteurs uniques par mois), mais c'est un moyen pour la petite agence de se faire connaître des annonceurs. Muchi Muchi compte animer son site via des jeux-concours mensuels en mutualisant les fichiers de plusieurs marques (Nicolas, Carrédeboeuf.com, etc.) et créer du trafic via le référencement naturel en mettant en avant des thèmes d'actualité (bricolage, décoration, detox après les fêtes, etc.).
De la presse B to C est envisagée pour 2013. «Pour l'instant, nous cherchons à nous légitimer auprès des marques et à développer le contenu. Pas question de faire de “sur-promesse”», précise Éric Ancian.
