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Les vingt skippers qui prendront le départ de la course au tour du monde samedi 10 novembre ont traversé une première tempête : celle de la recherche de sponsor. Pas évident en temps de crise...

Les vingt skippers du Vendée Globe ne sont pas encore partis, mais, selon Bruno Retaillau, le président du conseil général de Vendée, «ils ont déjà traversé une tempête économique». Pour les navigateurs, la préparation de l'édition 2012-2013 de la course autour du monde en solitaire et sans escale n'a pas été sans soucis. Plusieurs d'entre eux sont restés à quai. La crise n'épargne pas le sponsoring sportif, et donc le milieu de la voile.


Samedi 10 novembre, à 13h02, vingt bateaux prendront tout de même le départ de la septième édition de cette course considérée comme l'un des trois sommets de la voile, avec la Coupe de l'America et le Volvo Ocean Race. C'est dix de moins qu'il y a quatre ans. «C'est un exploit!», considère Bruno Retailleau, par ailleurs président de la Société d'économique mixte vendée Globe, détentrice et organisatrice de l'événement.


Ces derniers mois, la voile a vu plusieurs gros partenaires se retirer (Generali, Veolia, Brit Air...) ou réduire la voilure (Banque populaire, Groupama...). «Les skippers ont eu énormément de difficultés pour réunir les budgets, poursuit Bruno Retailleau. Nous avons dû nous retrousser les manches pour convaincre les entreprises. Toutefois, sur les partenaires principaux des vingt bateaux, onze sont des nouveaux.»


Maître Coq fait partie de ces «bleus». Installée en Vendée, l'entreprise spécialiste de la volaille, propriété du groupe LDC, s'appuie sur la voile pour relancer la marque. «L'objectif est de gagner de la notoriété, explique Stéphane Salle, directeur général. Le plan médias classique associé aux retombées du sponsoring nous a déjà fait gagner 9 points, à 69% en assisté. Nous visons les 75% fin 2013.»


Maître Coq, qui investit 4 millions d'euros dans la voile, soit la moitié de son budget de communication, profite aussi de ce sport pour mobiliser derrière ce projet ses 2 500 salariés et ses 500 éleveurs. Sur les pontons du Vendée Globe, aux Sables-d'Olonne, la marque devrait annoncer à son skipper qu'il poursuivra l'aventure après la course. De quoi voguer en toute quiétude.

 

Encadré

 

Les sponsors des skippers du Vendée Globe

Secteur alimentaire: Maître Coq, Savéol, Groupe Bel - Banques-assurances: Macif, Banque Populaire, Mirabaud, Energa, Initiatives Cœur - BTP: Akéna Vérandas, PRB, Synerciel, EDM Projets - Décoration: Cheminée Poujoulat - Distribution: Bureau Vallée - Energie: Gamesa, Acciona - Habillement: Hugo Boss - Industrie: Team Plastique, Paprec, Safran - Santé animale: Virbac.

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