«Un Français sur deux ne croit pas les entreprises dans leurs discours institutionnels», selon l'étude Makheia et Occurrence de novembre 2010. Comment restaurer la confiance ? Quel rôle peut jouer la communication dans ce contexte? Jeudi 9 juin, onze associations de professionnels de la communication (UDA, Anaé, AACC, Communication & Entreprise, Acidd...) ont organisé la deuxième édition du Campus de la communication pour répondre à ces questions lors d'une table ronde suivie d'ateliers.
Vaste chantier
«Pour restaurer la confiance, il faut s'appuyer sur l'exemplarité des dirigeants, sur les collaborateurs qui sont de loin les meilleurs ambassadeurs de la marque, mais aussi sur les clients en toute transparence», a rappelé Gilles Pelisson, président du groupement des professions de service. Réponse de Laurent Habib, président d'Euro RSCG C&O: «La communication doit retrouver une position de servante, aider l'entreprise à gérer la complexité du monde et à reconstruire les autorités.» Selon lui, l'entreprise doit aujourd'hui s'exprimer sur une foule de sujets nouveaux, qui vont de l'achat de thon rouge au respect de la mixité auprès d'un écosystème complexe fait de communautés de clients, d'opposants, de salariés, d'ONG. «Les rapports développement durable font neuf cents pages, ils reviennent sur une foule de sujets, mais rien n'est dit sur les deux ou trois principaux qui concernent l'entreprise dans le monde. La communication doit aider l'entreprise à choisir. Autrement, elle organise seulement le système relationnel, sans créer de la valeur.» Un vaste chantier...
