Comment est perçue la fonction communication en Afrique francophone ? Quels sont ses principaux enjeux ? Le communicant Frédéric Fougerat, à la tête de l’agence Tenkan Paris, a interrogé près de 2000 pratiquants.
Comment est perçue la fonction communication en Afrique francophone ? Quels sont ses principaux enjeux ? Dans une large enquête, le communicant Frédéric Fougerat, à la tête de l’agence Tenkan Paris, a interrogé près de 2000 pratiquants (avec 900 réponses complètes). Premier enseignement, la fonction communication souffre du même mal qu’en Europe : une sous-estimation chronique. La communication est perçue comme une fonction support qui réalise des outils (67,1%) plutôt qu’une fonction stratégique qui produit de l’intelligence (32,9%).
Ensuite elle est considérée par ces communicants comme un rouage essentiel dans l’économie de ces pays. Ainsi, interrogés sur le rôle de leur métier à dix ans, les communicants le voient comme indispensable au développement économique (à 77,2%), aux institutions publiques (72,9%), à la politique et à la démocratie (57,1%) et à l’information (54,2%). En revanche, la prise de conscience sur le sujet de la RSE semble se faire attendre : les communicants estiment que c’est « uniquement du discours » (31,3%) et pas une priorité (21,8%). Cependant tous jugent que ce sera une vraie préoccupation ou une réalité dans la com de demain (à plus de 80%).
En outre la frontière entre communication et journalisme semble très poreuse selon les personnes sondées, qui estiment qu’il y a confusion entre le métier de communicant et de journaliste systématiquement (à 21,7%), souvent (50,1%) et parfois (21%). Enfin c’est un métier où l’on se forme majoritairement sur le continent africain, puisque 67,6% ont fait des études de communication en Afrique et un quart d’entre eux ont appris sur le tas.