Six mois après son lancement officiel, Jellyfish, né de la fusion de Tradelab et Uptilab, continue de se structurer au sein de Webedia. Le groupe de marketing technologique intègre désormais Seelk, une plateforme entièrement dédiée à l’accompagnement des marques sur Amazon. Rachetée par Webedia en janvier 2019 pour une somme comprise entre 10 et 20 millions d'euros, « Seelk collabore régulièrement avec nous sur certains de nos annonceurs avec lesquels nous avons une stratégie commune. Mais ils deviennent une pierre indispensable désormais sur toutes les pratiques e-commerce, et donc, notamment Amazon », détaille Sandrine Reinert, la directrice générale France de Jellyfish. Seelk a été créée en 2016 à la suite de la rencontre entre Raphaël Guedj Pignol, un ex-Amazon en charge du développement des distributeurs, et Benjamin Pipat, un polytechnicien, ex-directeur technique d’une application d'e-commerce. Tout comme ses désormais aïeuls Tradelab et Uptilab, la société s’est développée autour d’une technologie, pour répondre à un problème marketing. « Nous sommes convaincus que pour conseiller les marques convenablement, il faut des données fiables. Si nous étions ouverts à d’autres plateformes e-commerce au départ, nous nous sommes centrés sur Amazon en 2017. Mais à long terme, nous n’avons pas forcément vocation à rester exclusif sur cette plateforme », indique Benjamin Pipat.
Liens particuliers
Le cœur de métier de Seelk ? Aider les annonceurs à se développer sur Amazon. Optimiser les stocks, les flux, les budgets... De la création du compte vendeurs sur le géant de l’e-commerce à la gestion de l’achat médias, en passant par l’acquisition, la start-up permet d’avoir une vue exhaustive de tous les paramètres sur une même interface. « Nous partons de l’insight obtenu sur Amazon, pour avoir une approche plus précise, et plus ciblée », ajoute-t-il. Alors que les annonceurs créent au sein de leur département marketing des équipes dédiées à chaque média, avec leur budget et leurs mesures, le marketing digital commence à se resiloter. « Notre objectif est de constituer une vision unifiée et de faire le liant entre toutes les équipes chez les annonceurs », indique le cofondateur de Seelk. En partant de la base : la plateforme e-commerce. Avec ses 50 personnes, la société a noué des liens « particuliers » avec la firme de Jeff Bezos, en étant la seule, par exemple, à avoir accès au reporting du DSP Amazon. Mais aussi via des rapports de données sociologiques et démographiques plus précis (en plus de l’accès à certaines versions bêta d’API). Côté Jellyfish, Seelk viendra compléter l’offre. « Nous abordions déjà les pratiques e-commerce mais davantage par le prisme média. En intégrant ses équipes, nous allons étendre notre expertise. Nous avons un portefeuille plus diversifié de clients aujourd’hui, dans des secteurs très variés, avec des besoins plus larges », pointe Sandrine Reinert, alors même que l'e-commerce est en très forte croissance depuis la crise sanitaire. Et que le rôle d’Amazon, décrié ou non, devient de plus en plus présent, notamment sur la publicité en ligne.