Emmanuel Macron est revenu sur la scène de ce Vivatech 2021, vu comme un symbole de reprise post-pandémique. L'événement, organisé par Publicis et Les Echos-Le Parisien, a lieu sous forme hybride cette année, avec un salon réduit où se côtoient start-up et grands groupes, sans les Gafa, absents pour raison sanitaire. Le président de la République, lui, était bien là en chair et en os. Il en a profité pour faire un plaidoyer sur la réglementation des marchés du numérique. «La donne internationale est en train de changer si l’on joue bien la coopération. Le temps d’un business non régulé avec d’énormes biais de concurrence est en train de se terminer», a-t-il observé. Il est revenu sur la taxe Gafa, dont l’absence constitue «un énorme biais». En ayant une pensée pour les viticulteurs français, victimes collatérales du débat, car ayant subi les mesures de rétorsion américaine. Il estime par ailleurs que la question du démantèlement de ces conglomérats est «légitime», et qu’elle apparaîtra «plutôt tôt que tard» dans les discussions. En effet, il juge qu'en terme «de bien-être collectif, ces géants finissent par être négatifs. […] Mais ne soyons pas naïfs, les américains continueront d’innover, d’investir massivement dans des secteurs clés, et il faut reconnaître qu’ils ont une capacité à jouer avec les start-up qui est meilleur que nous. Tout cela doit nous amener à accélérer, accélérer, accélérer et penser en européen, en européen, en européen», martèle-t-il alors. Appelant de ces vœux à des Vivatech européens pour attirer les meilleurs profils internationaux et faire rayonner l’écosystème de la tech.
A moins d’un an de la présidentielle, il remise sur la start-up nation qu’il tempère: «N'opposons pas le secteur des start-up au reste du pays. Il n’y a pas la France des Gilets Jaunes et la France des start-up. Le secteur de la tech a permis de créer entre 150 et 200 000 mille emplois dans tous les territoires». Elle permettra, selon lui, une «sortie de crise», et de «réduire les inégalités».
