Relation client
Comment continuer à entretenir ses relations avec ses clients au temps du coronavirus ? Voilà les conseils d'Assaël Adary (Occurrence), de Natacha Favry (L'AgenceRP) et de Julien Casiro (Braaxe).
  • Assaël Adary, président d’Occurrence  
« Du côté du cabinet d’études Occurrence la production en télétravail n’a pas été compliquée à mettre en place. Depuis longtemps une partie de nos effectifs est en télétravail permanent ou partiel (Bordeaux, Aix-en-Provence, Orléans, La Rochelle…) et grâce à eux, nous avons appris à gérer la distance. Les outils comme Slack, Teams, Discord... n’avaient donc plus de secret pour nous au début du confinement ! Grâce à cette maîtrise, le premier lien avec nos clients, celui qui consiste à produire les missions, est bien vivant.

Notre enjeu est de conserver au-delà du lien, la relation, la proximité avec nos clients mais aussi avec tout notre écosystème, les agences partenaires, les associations professionnelles, les écoles dans lesquelles nous enseignons. Nous avons donc tout de suite créé une sorte de pyramide de Maslow de la relation telle que nous la percevons.

Le premier niveau, essentiel et évidemment naturel, c’est prendre des nouvelles de nos interlocuteurs. Il nous paraît primordial d’écouter et comprendre l’autre dans sa dimension pro (parfois nos interlocuteurs sont au chômage partiel) et perso pour traverser ensemble cette épreuve.

Le second niveau c’est garder le lien professionnel et intellectuel en continuant d’alimenter notre réseau de données, d’idées, de convictions. Finalement on n’a jamais autant besoin d’analyse et de data que lorsque l’on se trouve dans le brouillard total. Ainsi, au-delà des échanges one-to-one avec nos clients, nous lancerons très prochainement le site Covinials.com qui rassemblera des contenus, produits par nous ou par d’autres, pour instruire, documenter la période que nous vivons et en sortir plus forts, tous ensemble. »
  • Natacha Favry, fondatrice de l'AgenceRP
« Nous nous sommes mis en télétravail assez tôt, quelques jours avant l'annonce du confinement. La semaine précédente, on sentait un tournant, et je ne voulais pas que mes équipes soient angoissées. Dès le lundi, nous étions donc fin prêts, d'autant plus que le télétravail fait partie de nos pratiques habituelles.
Dès le lundi, j'ai fait partir un mail à nos clients, pour leur expliquer le fonctionnement de l'agence et les avertir que nous étions en télétravail. Je leur ai aussi expliqué que les journalistes restaient disponibles pendant la crise, et qu'il existait des opportunités de parole différentes : je travaille avec des clients BtoB que j'ai plutôt poussés en tant qu'experts, entrepreneurs, plutôt que pour parler de leurs produits, par exemple.
Les équipes parlent au moins une fois par semaine à tous nos clients. Pour la plupart, nous travaillons avec des entreprises technologiques qui ont l'habitude des méthodes de travail que nous employons actuellement : visioconférences sur Zoom, etc. Ce sont des scale-ups de la French Tech, ou des entreprises américaines.
Ce qui change, c'est l'angoisse que les clients peuvent entretenir pour leurs équipes, pour leur business... Nos clients américains nous demandent beaucoup d'updates autour du Covid-19 sur les marchés. Nous réalisons un gros travail de veille, nous sommes leur thermomètre, car les Etats-Unis ne se trouvent pas au même niveau de la crise. Cela leur permet de ne pas faire d'erreurs de communication.
Ce qui me frappe, c'est la grande humanité et la grande humilité qui ressort des échanges avec nos clients. La crise a créé de nouveaux liens entre nous. »
  • Julien Casiro, président de Braaxe
« Si cela va sans dire, cela ira encore mieux en le disant », disait Talleyrand.
En cette période de confinement, la relation avec nos clients prend une forme originale, plus décomplexée. On partage une part de notre intimité, quand apparaît en arrière-plan, sans faste, une partie de nos chez-nous. Une occasion à saisir pour dépasser les codes et gagner en qualité d’échange et d’écoute. La hiérarchie s’efface, chacun acceptant la situation de manière égale et affichant sa volonté de poursuivre à opérer, quitte à perdre un peu de sa superbe : bébé qui crie, chat qui miaule, décoration douteuse, se laisser aller à penser à la paire de charentaises sous l’écran. Le dialogue n’en est que plus chaleureux.

L’agence poursuit donc, malgré un contexte de premier abord contraignant, à cultiver le lien.

Nous rencontrons deux cas de figure chez Braaxe. Soit la marque souhaite poursuivre sa communication.
Il est alors évidemment de notre responsabilité d’accompagner, de conseiller l’annonceur, de jouer pleinement notre rôle de partenaire, en nous adaptant aux besoins, au budget et à l’urgence.La communication ne doit pas exister uniquement quand tout va bien ; au contraire, son rôle devient majeur en période de crise et de stress pour tous.

Soit l’annonceur ne souhaite pas ou ne peut plus communiquer. Il nous revient alors, en tant qu’agence partenaire, de lui proposer de profiter de cette période pour échanger, réfléchir, prendre de la hauteur sur sa marque et ses enjeux. Il s’agit de travailler sur la fondation d’une marque, ses valeurs, son sens pour prendre la parole différemment “le jour d’après” mais également de profiter du temps disponible pour proposer du conseil stratégique, du benchmark, des études qui pourront éclairer sur ce dont le futur serait fait en temps voulu. Ce temps peut être aussi mis à profit pour effectuer des formations sur-mesure à distance et donc de transmettre du savoir et de se nourrir mutuellement.»i cela va sans dire, cela ira encore mieux en le disant” disait Talleyrand.

 

En cette période de confinement, la relation avec nos clients prend une forme originale, plus décomplexée. On partage une part de notre intimité, quand apparaît en arrière-plan, sans faste, une partie de nos chez-nous. Une occasion à saisir pour dépasser les codes et gagner en qualité d’échange et d’écoute. La hiérarchie s’efface, chacun acceptant la situation de manière égale et affichant sa volonté de poursuivre à opérer, quitte à perdre un peu de sa superbe : bébé qui crie, chat qui miaule, décoration douteuse, se laisser aller à penser à la paire de charentaises sous l’écran. Le dialogue n’en est que plus chaleureux.

L’agence poursuit donc, malgré un contexte de premier abord contraignant, à cultiver le lien.

 

Nous rencontrons deux cas de figure chez Braaxe :

 

· la marque souhaite poursuivre sa communication :

 

Il est alors évidemment de notre responsabilité d’accompagner, de conseiller l’annonceur, de jouer pleinement notre rôle de partenaire, en nous adaptant aux besoins, au budget et à l’urgence.

La communication ne doit pas exister uniquement quand tout va bien ; au contraire, son rôle devient majeur en période de crise et de stress pour tous.

 

· L’annonceur ne souhaite pas ou ne peut plus communiquer.

 

Il nous revient alors, en tant qu’agence partenaire, de lui proposer de profiter de cette période pour échanger, réfléchir, prendre de la hauteur sur sa marque et ses enjeux. Il s’agit de travailler sur la fondation d’une marque, ses valeurs, son sens pour prendre la parole différemment “le jour d’après” mais également de profiter du temps disponible pour proposer du conseil stratégique, du benchmark, des études qui pourront éclairer sur ce dont le futur serait fait en temps voulu. Ce temps peut être aussi mis à profit pour effectuer des formations sur-mesure à distance et donc de transmettre du savoir et de se nourrir mutuellement.

 

 

Julien Casiro, président de Braaxe

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