À quelques jours du lancement de la célèbre compétition du Calice de la Planète, il est de bon aloi d’appeler son avocat. Et on sera bien avisé de relire le règlement d’utilisation des marques affiliées à la célèbre fédération professionnelle qui organise le prochain grand événement du Pays de la Chapka. Son service juridique veille ! Et pour éviter que des marques ne profitent de cet Omnium où s’affrontent 32 équipes de 11 individus, et ne gagnent ainsi en notoriété sans avoir signé de chèques-partenariats, les interdictions pleuvent ! Outre les visuels, logos, et autres évocations trop explicites du sport au rond de peau tannée, bon nombre de mots et d’expressions sont également déposées par la fédération ou ses tiers sous contrat. Un vrai casse-tête pour les community managers, qui devront animer leur réseau sans mentionner un des mots interdits, ou craindre une belle douloureuse judiciaire ! Si le droit des marques et de la propriété intellectuelle est une nécessité, ne doit-il pas s’arrêter aux frontières de l’absurde ? À l’heure où l’on veut humaniser le marketing, il serait bon de commencer par ne pas confisquer la langue ! Mais soyons sûrs que le marché saura jouer de cette contrainte et faire preuve d’un peu de poésie. À vos dicos des synonymes ! On ne dit plus « Allez les Bleus », marque déposée par le Comité National Olympique, mais « Galopez, vifs athlètes de la voûte céleste ! »